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du 22 au 29 juillet 2012 (semaine 30)
 

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29 juillet 2012 - Égypte
CETTE INTERVENTION QU'ON ATTENDAIT

L'opinion publique attendait cette prise de position
de l’Université al-Azhar en faveur des droits des chrétiens et des juifs. Elle vient d'appeler la commission constituante égyptienne à établir un article séparé sur les droits des minorités religieuses.

L’Université déplore l’ambiguïté de la référence aux chrétiens et aux juifs et son intégration dans l’article définissant l’islam comme religion d’Etat. D'autant que les salafistes tentent « d’islamiser » la Constitution.

« L’islam est la religion de l’Etat et l’arabe est sa langue officielle. Les principes de la loi islamique (charia) sont la principale source de législation » : c’est en ces termes que l’assemblée constituante égyptienne avait proposé, à la mi-juillet 2012, la rédaction de l’article 2 de la loi fondamentale. A la suite d el'appel de l'Université ,l’assemblée envisage de rajouter un paragraphe selon lequel, « les chrétiens et les juifs devront recourir à la législation dérivée de leur propre religion ».

Pour Mohammed Abdel Salam, conseiller du grand Cheik d’al-Azhar et membre de la Constituante, l’article, tel qu’il est actuellement proposé, est ambigu quant à sa édaction et sa portée. "Il ne dit en effet rien à propos des principes de la charia auxquels se référer. Et l’alinéa sur les chrétiens peut être mal interprété." L’université Al-Azhar préconise donc l’ajout d’un article séparé qui stipulerait que les chrétiens sont soumis à leurs propres règles religieuses.

L’article 2 de la Constitution égyptienne déterminant l’islam comme religion d’Etat date de 1971. Le grand Cheik d’al-Azhar, Ahmed al-Tayyeb a appelé à le conserver tel qu’il est, du moment qu’il a toujours été pleinement accepté par « toutes les forces nationales ».

Toutefois, les salafistes ont tenté de faire retirer du texte, le terme « principes » (de la loi islamique), afin que la charia puisse être plus largement appliquée, rapporte le quotidien égyptien « Egypt Independent ».

La Constituante a décidé que le terme serait conservé et que l’université al-Azhar serait l’institution de référence pour la détermination des « principes ».

Certains experts pensent que l’établissement d’un article séparé sur les droits des minorités religieuses protégerait les chrétiens en tant que minorité. Mais, les observateurs notent qu’un article séparé augmenterait leur isolement du reste de la société égyptienne. (source : Asianews)


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