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du 22 au 29 juillet 2012 (semaine 30)
 

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29 juillet 2012 - RD Congo
ILS ONT EMMENÉ LES GARÇONS DU VILLAGE

" C’est la guerre chez nous. On savait que les rebelles s’approchaient, brûlaient les maisons dans les villages voisins et détruisaient tout sur leur passage. Avant d’attaquer mon village, ils ont capturé des garçons pour les emmener au front."

Selon les informations de "Radio Okapi", la radio de l’ONU en RDC, les rebelles du M23 recrutent des jeunes dans les villages dont ils prennent le contrôle et les embarquent dans des localités voisines pour les former.

À mesure que les combats entre les rebelles du Mouvement du 23-Mars (M23) et l’armée régulière se rapprochent de Goma, capitale de la province congolaise du Nord-Kivu, les villageois prennent la route pour échapper aux échanges de coups de feu ainsi qu'aux exactions des insurgés. Ces déplacés érigent spontanément des camps de fortune où l’aide humanitaire s’organise au jour le jour.

L’accalmie dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) n’aura duré que deux semaines. Depuis le début de leur offensive il y a trois mois, l'avancée des rebelles sur les villes stratégiques comme Rutshuru et Bunagana, il y a deux semaines, semble aisée. Leur progression fait craindre aux autorités un assaut sur Goma, où la force des Nations unies dans la région (Monusco), a décidé de consolider sa présence en déployant ses chars autour de la ville.

Fuyant les combats, les populations quittent leur village et trouvent refuge dans d’autres localités, où les humanitaires nationaux et internationaux, qui travaillent en étroite collaboration, tentent d’organiser les distributions d’eau, de tentes et de nourriture. Cette aide s’organise au jour le jour, au gré des affrontements et des déplacements des habitants.

Pour ce seul début de semaine, les récentes attaques ont jeté 2 000 personnes sur les routes. Elles ont afflué notamment à Kanyaruchainya, un nouveau site spontané situé à moins de 10 km de Goma. Au total, ce sont plus de 220 000 Congolais qui ont été déplacés par les combats dans la région entre avril et juin.

" On dort dans les écoles et les églises. On nous a donné des pantalons, à nous les hommes, et les femmes ont reçu des pagnes. Il y a aussi des distributions de farine de manioc et de haricots. Mais nous souffrons beaucoup et je veux rentrer chez moi.", déclare un réfugié à "Radio Okapi". (source : Apic)


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