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du 22 au 29 juillet 2012 (semaine 30)
 

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29 juillet 2012 -
LA FSSPX PRÉCISE SES CONDITIONS

Dans une lettre circulaire interne datée du 18 juillet, l’abbé Christian Thouvenot, secrétaire général de la Fraternité sacerdotale, a précisé les conditions d'un éventuel ralliement à Rome. Malheureusement le Concile n'est pas négociable.

Alors que la déclaration commune publiée par la FSSPX le 19 juillet restait dans le vague quant aux conditions d’un rapprochement avec Rome, l’abbé Thouvenot apporte des précisions pour les membres de la Fraternité, dans cette lettre qui aurait dû rester confidentielle

Si l’on sait que le Vatican attend un document officiel de la FSSPX, à la suite du Chapitre général tenu récemment, il n’est pas inutile d’analyser le message, en principe interne, adressé aux supérieurs de districts, séminaires et maisons autonome des traditionalistes.

Certes, on peut s’interroger sur les raisons de cette nouvelle « fuite » orchestrée et qui n'est nullement contredite. Sans préjuger de l’objectif de celle-ci, il est intéressant de constater d’abord que le chapitre général de la Fraternité a « donné son placet au supérieur général à une très large majorité ». Preuve que Mgr Fellay a su rallier à lui des « supporters » dans son travail de réconciliation avec Rome.

Mais tout n’est pas simple. Si certaines conditions seront plus que probablement jugées inacceptables par le Saint-Siège, il y a peut-être une tactique de la part des traditionnalistes, en demandant beaucoup pour recevoir finalement ce sur quoi ils ne transigeront pas. Ainsi, l’abbé Thouvenot classe les conditions de la FSSPX en deux catégories: les conditions ’sine qua non’ et les conditions souhaitables.

Parmi les conditions qui seraient non négociables, figurent la « liberté de garder, transmettre et enseigner la saine doctrine du magistère constant de l’Eglise et de la Vérité immuable de la Tradition divine ». Cette liberté implique celle « de défendre, corriger, reprendre, même publiquement, les fauteurs d’erreurs ou nouveautés du modernisme, du libéralisme, du concile Vatican II et de leurs conséquences ».

La deuxième condition s’attache à l’usage exclusif de la liturgie de 1962 et la possibilité de « garder la pratique sacramentelle que nous avons actuellement, y inclus : ordres, confirmation, mariage ». La troisième condition est celle d’avoir au moins un évêque.

Pas sûr que le Saint-Siège acquiesce à la première demande. En effet, si les deux dernières conditions ne visent qu’à régulariser et pérenniser une situation de fait, la première place la barre très haut, en refusant de manière toujours aussi absolue les « erreurs » du modernisme, du libéralisme et du concile Vatican II.

Le chapitre de la FSSPX a également définit trois conditions souhaitables. La première est de disposer de « tribunaux ecclésiastiques propres en première instance ». La deuxième réclame une « exemption des maisons de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X par rapport aux évêques diocésains ». La troisième revendique une « commission pontificale à Rome pour la Tradition en dépendance du pape, avec majorité des membres et présidence pour la Tradition ».

Si les conditions souhaitables sont ouvertes à la négociation, il n’en reste pas moins vrai que le point deux s’avère le plus délicat. Le désir de la FSSPX est de n’avoir pas de compte à rendre aux évêques avec le risque de faire grincer des dents dans les diocèses où elle est établie.

Par ailleurs, l’abbé Thouvenot promet aussi pour la fin du mois de juillet la publication des actes du chapitre dans la revue de la FSSPX « Cor Unum ». Il souhaite également que sa lettre circulaire reste « interne à notre société » et ne soit pas divulguée dans le public. Chose qu'un secrétaire consciencieux n’a tenu pas plus de 24 heures.

Pour la FSSPX, il serait juste temps maintenant que les discussions qui n’ont pas apporté grande chose laissent place aux négociations. Pour Mgr Müller, Vatican II n'est pas négociable.

La réponse de Mgr Müller tient en deux mots : « Le concile Vatican II est obligatoire... Les déclarations du Concile sur la liberté religieuse et le judaïsme ont des implications dogmatiques.On ne peut pas les rejeter sans porter atteinte à la foi catholique », a-t-il expliqué dans la presse. (source : AP)


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