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du 5 au 11 août 2012 (semaine 32)
 

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11 août 2012 - Égypte
LE PRÉSIDENT DOIT SE MONTRER PLUS FERME


Des personnalités musulmanes et chrétiennes ont décidé de l´envoi en urgence d´une délégation commune copte-musulmane auprès du président pour discuter des violences interreligieuses de Dahchour, au sud du Caire.

" Le Conseil de la Maison de la famille égyptienne", composé de personnalités musulmanes et chrétiennes du pays, a estimé nécessaire d´appliquer la loi et de traduire en justice ceux qui ont provoqué les troubles à Dahchour. Il a qualifié les émeutes de "crime qui ébranle la stabilité de la patrie".

Le Conseil, dirigé par le grand imam d´Al-Azhar, Cheikh Ahmed Al-Tayyib, et le chargé d´affaires de l´Église copte, l´Abba Bachomios, a aussi invité le ministre de l´Intérieur, à venir lui rendre visite pour discuter des mesures devant être prises, afin d´éviter les événements regrettables de ce genre.

L´organisation égyptienne des droits de l´homme a également dénoncé avec vigueur ces actes de violences et appelé la Justice du pays à accélérer l´enquête sur ces événements, afin de retrouver les éventuels meneurs ou provocateurs, et les traduire devant les tribunaux.

Pour le président de l´organisation, Hafez Abou Saada, la solution aux crises confessionnelles en Egypte, exige une volonté politique plus ferme, permettant d´appliquer sans distinction de religion, la loi aux personnes qui participent ou incitnte à la violence interreligieuse.

Alors que le président Morsi avait refusé de recevoir les représentants du patriarcat de l´Eglise copte, ceux-ci ont a appelé, vendredi 3 août, les autorités officielles à adopter une "position ferme" à l´égard de la violence confessionnelle. Ils ont réclamé l´intervention des forces de l´ordre pour mettre fin aux menaces et à la destruction visant les Coptes à Dahchour.

Mercredi 1er août, de violents affrontements avaient en effet opposé musulmans et coptes dans le village de Dahchour, à la suite d´un banal incident entre un blanchisseur chrétien et un client musulman. Au cours des violences, une personne a été tuée, 16 autres blessées, des maisons et magasins appartenant à des chrétiens, ont été incendiés. Une centaine de familles chrétiennes ont fui le village par peur de nouvelles attaques.

Le 3 août dernier, Radio France internationale, citant l´évêque Théodose de Gizeh, avait rapporté que le président Morsi avait refusé de rencontrer une délégation de l´Eglise copte qui souhait discuter avec lui de l´affaire de Dahchour. Cette information internationale a incité les autorités d'Al-Azhar et du gouvenement à être plus attentives aux demandes de l'Église. (source : Jeune Afrique)

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