Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 5 au 11 août 2012 (semaine 32)
 

-
11 août 2012 - Japon
HIROSHIMA ET FUKUSHIMA

C´est sur un fond de profonde méfiance à l'égard de l´énergie atomique suite à l´accident nucléaire de Fukushima que plus de 50.000 personnes ont commémoré le 6 août le bombardement américain sur Hiroshima, il y a 67 ans.

Une messe a été célébrée dimanche 5 août dans la cathédrale catholique d´Hiroshima en mémoire des victimes, quand la ville japonaise d´Hiroshima, sur l´île de Honshu, était rasée le 6 août 1945 par la première bombe atomique de l´Histoire.

Rassemblée en silence au Mémorial de la Paix d´Hiroshima, la foule a pu entendre lundi le maire d´Hiroshima, Kazumi Matsui, appeler à mettre un terme à l´usage de l´énergie nucléaire, également pour des buts civils.

Mgr Pier Luigi Celata, ancien secrétaire du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, est au Japon, depuis le 21 juillet dernier à l´occasion du 25ème anniversaire d´une rencontre interreligieuse de prière tenue près de Kyoto.

Dans son discours inaugural, il a évoqué les 250.000 victimes de la bombe atomique, un "crime horrible" auquel les Japonais ont fait face. Ils ont su tourner cette "page profondément obscure de l´histoire" avec "courage et une ferme détermination".

Le dimanche 5 août, Mgr Celata a visité le musée de la bombe atomique et participé à la marche pour la paix qui a eu lieu à Hiroshima. Les évêques catholiques du Japon, suite au grave accident de la centrale nucléaire n°1 de Fukushima, plaident désormais pour une fermeture immédiate des installations nucléaires. Les évêques avaient déjà fait une évaluation critique sur les centrales nucléaires, dans leur message pour le 21ème siècle: "Regard sur la vie".

Avec l´accident de la centrale nucléaire de Fukushima s´est effondré "le mythe de la sécurité", écrivaient les évêques japonais dans leur message publié à Sendai, le 8 novembre 2011. "Ce ´mythe de la sécurité´ s´est développé, parce que l´on a trop fait confiance à la science, et faute d´une ´sagesse qui sait les limites humaines´.

Depuis Fukushima, dénoncer l’utilisation militaire du nucléaire ne suffit plus. Dans un message, les évêques s’opposent aussi, désormais, au nucléaire civil, exhortant les politiques à ne pas faire primer la croissance économique sur la protection de l’homme et de la Création. (source : AP)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil