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du 5 au 11 août 2012 (semaine 32)
 

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11 août 2012 - Russie
POURQUOI UNE TELLE MÉDIATISATION

Devant les "Portes Royales", de la cathédrale, trois jeunes femmes encagoulées et déguisées, militantes lesbiennes présentées en Occident comme des martyres, ont chanté " Mère de Dieu deviens féministe" "Merde, au Seigneur",

Les "Portes Royales" ouvrent sur le sanctuaire où se déroule laliturgie conscratoire de l'Eucharistie. Elles snt .
réservées aux célébrants.

Hors de la Russie, les médias étrangèrs se sont passionnés pour ce qu'ils appellent un fait divers qui est, à leurs yeux, sans importance.

L'Eglise russe n'a pas porté plainte: seul un groupe d'une dizaine de fidèles l'a fait. Mais autour de la cathédrale du Saint-Sauveur de Moscou, une grande manifestation a demandé "la correction de ceux qui souillent les lieux sacrés et la réputation de l’Eglise". Y ont pris part des dizaines de milliers de fidèles pour afficher leur soutien à l’Église et au patriarche.

Ces jeunes femmes ont été interpellées, arrêtées et déférées devant un tribunal qui a ordonné leur mise en détention préventive en attendant le procès, qui a lieu actuellement.

Les commentateurs occidentaux estiment que les 3 jeunes femmes seraient en prison à cause de leur "prière anti-Poutine". En fait, le groupe "Pussy Riot" s’est créé en 2011. Elles ont plusieurs fois durant les derniers mois organisé des actions "coup de poing" portant atteinte à l’ordre public. Volet musical d’un groupe anarchiste du nom de Voina (la guerre), ce groupe a organisé ces derniers mois de nombreuses actions que l’on peut ne pas trouver ni "drôles" ni "subversives".

Parmi elles, l’attaque à l’urine sur des policiers, l’organisation, dans un musée, d’une orgie sexuelle avec des femmes enceintes. Ses membres se montrent en public nus et couverts de cafards, ou bien se masturbant avec une carcasse de poulet dans une épicerie puis en sortant avec la carcasse enfoncée dans les parties génitales, à quoi s'ajoute la destruction de véhicules de police.

Ces trois jeunes femmes ne sont pas en détention provisoire et jugée pour de simples délits d’opinion, contrairement à ce que l’on peut être amené à croire en lisant la presse occidentale, mais parce qu’elles font face à une accusation de hooliganisme, punie de jusqu’à 7 ans de prison en Russie.

Les commentateurs français qui lèvent les yeux au ciel lorsqu’ils prononcent cette durée de peine feraient bien de relire le code pénal français, et surtout l’article 322-3-1 qui punit de sept ans de prison et 100.000 € d’amende la dégradation d’un bien culturel exposé dans un lieu de culte.

La Russie est un pays encore aujourd’hui victime du terrorisme fondamentaliste et qui maintient une cohabitation entre des groupes religieux et ethniques très variés, sur un territoire gigantesque. Plus que cela, au sortir de presqu’un siècle de dictature athéiste, le renouveau de la foi est quelque chose de particulièrement sensible, aussi bien chez les orthodoxes que chez les musulmans. La dictature athéiste et anti-religieuse des "Pussy Riot", les heurte.

Leur procès qui a débuté le 30 juillet passionne sans doute plus les commentateurs étrangers que russes, comme Madonna ou Patty Smith. Ce battage permet au groupe d'envisager de "juteux" contrats internationaux. Malgré l’énorme battage médiatique qui est consacré à ce procès, seuls 15% des Russes sondés à ce sujet souhaitent que ces dernières soient amnistiées. (source : AP)


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