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du 12 au 18 août 2012 (semaine 33)
 

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18 août 2012 - Inde
UN NOUVEAU DIOCÈSE SYRO-MALABARE

A une logique territoriale, à l’œuvre au sein de l’Eglise latine, l’Eglise syro-malabare propose une conception de l’Eglise conçue comme une communion de croyants. Une conception ecclésiale à laquelle Benoît XVI est de plus en plus favorable.

Mgr Kuriakose Bharanikulangara prend la tête du nouveau diocèse, établi à Faridabad, dans l’Etat de Haryana, dans le nord de l’Inde, lequel témoigne de l’extension de l’Eglise syro-malabare en dehors de ses frontières historiques du sud-ouest de l’Inde.

Pour le cardinal Alencherry l’érection du diocèse de Faridabad est « un processus » tout à fait « normal », conforme au droit canon qui veut que, dès lors que leur nombre est suffisamment important, les fidèles catholiques puissent vivre leur foi selon le rite qui est le leur.

« C’est le cas à Delhi. Les syro-malabars sont nombreux à habiter dans la capitale fédérale et sa région. Ils doivent pouvoir y vivre selon leurs traditions, dans le respect de leur liturgie », explique l’archevêque majeur de l’Eglise syro-malabare, en rappelant que l’érection de Faridabad dans la région de Delhi s’inscrit à la suite de celle de Kalyan pour la région de Bombay et que l’on peut penser qu’à l’avenir, Rome accordera pareillement à l’Eglise syro-malabare d’ériger des diocèses pour les régions des villes de Bangalore et de Chennai (Madras).

Quarante-quatre prêtres et deux cents religieuses serviront la communauté syro-malabare, notamment dans la région de Delhi où, pour des raisons professionnelles notamment, l’émigration de Keralais syro-malabars est importante.

Agé de 53 ans, né à Karippassery dans l’archidiocèse syro-malabar d’Ernakulam-Angamaly au Kerala, Mgr Kuriakose Bharanikulangara a quitté la nonciature de Berlin, en Allemagne, où il avait le titre de conseiller, pour prendre la charge du nouveau diocèse de Faridabad. Diplômé en journalisme et communication, spécialiste en droit canon (latin et oriental), le nouvel archevêque (dont le titre syro-malabar est celui d’éparque, Faridabad étant une éparchie) était entré au service de la diplomatie vaticane en 1995.

Interrogé sur le fait que le nouvel archevêque de Faridabad a été choisi au sein du personnel diplomatique, le cardinal Alencherry y voit la marque de l’importante présence du clergé syro-malabar dans les structures de l’Eglise catholique. « En Inde, 60 % du personnel religieux de l’Eglise latine est formé de prêtres venus du rite syro-malabar. On compte 29 évêques indiens d’origine syro-malabare à la tête de diocèses latins. Dans le monde, trois nonces indiens sont d’origine syro-malabare. Ces chiffres signifient tout simplement que les catholiques syro-malabars sont au service de l’Eglise catholique », explique le cardinal.

Au sein des structures latines de l’Eglise à Delhi, l’annonce de la création du nouveau diocèse a été officiellement accueillie avec la volonté de dépasser les rivalités et les tensions qui ont pu apparaître dans certaines paroisses où des communautés syro-malabares affirmaient se trouver en butte à des résistances de la part de latins peu désireux de voir la liturgie syro-malabare se développer.

L’archevêque – latin – de Delhi, Mgr Vincent Concessao, a déclaré que le diocèse de Faridabad « permettra sans aucun doute de prêter une meilleure attention aux besoins spirituels et pastoraux des communautés syro-malabares présentes dans les grandes villes (du nord de l’Inde) ». Son porte-parole, le P. Dominic Emmanuel, a précisé que « les différences entre les rites au sein de l’Eglise catholique ne faisaient que contribuer à la croissance de l’Eglise ». (source : AP)


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