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du 12 au 18 août 2012 (semaine 33)
 

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18 août 2012 - Pologne
ILS TENTENT LA RÉCONCILIATION

Le patriarche de Moscou, Kirill, et Mgr Józef Michalik, président de la Conférence épiscopale polonaise ont signé le 17 août, à Varsovie, un message qu'ils ont adressé aux peuples polonais et russe.

C
'est un évènement sans précédent qui se situait à l’occasion de la visite historique du patriarche orthodoxe de Moscou, Kirill Ier, en Pologne. Ce message n'est pas un "acte politique". Mais il ouvre une nouvelle phase dans les rapports entre les Églises : l’Eglise catholique en Pologne et l’Eglise orthodoxe en Russie. Il s’agit d’un plaidoyer pour le dialogue réciproque, qui pourrait être la base d’un processus de pardon et de réconciliation des deux nations.

« Dans notre histoire il y a eu des moments difficiles, et il ne sera pas facile de pardonner tout de suite mais le document crée de nouveaux fondements pour une nouvelle relation », a déclaré Mgr Józef Michalik sur la chaîne de télévision polonaise TVP Info.

« Si Dieu le veut, nous parviendrons à voir le moment où un polonais pourra appeler un russe « frère » et vice-versa », a poursuivi l’archevêque, qui a précisé que « ce document est strictement religieux, il est expression de la foi et il est donc un acte pastoral, non pas un acte politique ».

Le patriarche Kirill Ier, interrogé par une radio polonaise, a confirmé que « l’Eglise orthodoxe russe et l’Eglise catholique en Pologne sont prêtes à pardonner les péchés du passé et à demander à leurs fidèles d’écrire de nouvelles pages de l’histoire ».

A son arrivée en Pologne ,le 16 août, le patriarche Kirill Ier a d’abord rencontré les représentants de la Conférence épiscopale polonaise, échangeant avec eux sur les perspectives de dialogue entre les deux Eglises.
« Quelle joie de pouvoir aujourd’hui prier ensemble Jésus-Christ », s’est réjoui Mgr Jozef Michalik, lors de cette rencontre.

Pour l'archevêque, "Ce moment devient un grand témoignage de foi. Le
message n’est donc pas seulement un geste, mais une préoccupation commune pour le monde dans lequel nous vivons ».

Durant la rencontre, le patriarche orthodoxe a offert l'icône de la Vierge de Smolensk, écrite, selon la légende, par saint Luc évangéliste. L’Eglise catholique polonaise lui a offert une copie de l'icône de Notre Dame de Czestochowa, destinée à l’église orthodoxe en construction à Katy
n, lieu de massacre de milliers de polonais sous le régime stalinien, en 1941.

Le P. Igor Kowalewski, secrétaire général de la Conférence épiscopale de la Fédération russe représentait l’Eglise catholique de Russie.  

Côté orthodoxe, le métropolite Hilarion (Alfeyev), président du Département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, a rappell
é que les divergences qui ont entravé la réconciliation entre Polonais et Russes ne sont pas seulement d´ordre théologique. Il y a des blessures profondes héritées d´un passé marqué par l´inimitié entre les deux voisins.

Pour permettre une collaboration ecclésiale et missionnaire entre les deux Eglises, il faut, selon lui, surmonter les barrières érigées au cours d´une histoire jalonnée de chapitres dramatiques, et trouver un langage commun.

Mgr Henryk Józef Muszynski, archevêque émérite de Gniezno, relève qu´il s´agit "moins d´un point de départ que du début d´un parcours ensemble, d´une nouvelle étape du témoignage positif de l´amour fraternel entre les deux Eglises, d´un amour qui constitue le critère fondamental du christianisme et de son affirmation". (source :
Radio-Vatican)

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