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du 12 au 18 août 2012 (semaine 33)
 

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18 août 2012 - France
LA POLITIQUE NE PEUT DÉNATURER LE MARIAGE

La prière universelle pour la France, écrite par le président de la Conférence des évêques de France, a été lue dans presque toutes les paroisses. Elle a suscité la polémique pour ceux qui ne savent pas lire le sens de ce qui était écrit.

Cette prière pour la France au jour de l'Assomption est une tradition suivie depuis des siècles.

Le texte mis en cause était, mot à mot, celui-ci :"Pour les enfants et pour les jeunes - que tous nous aidions chacun à découvrir son propre chemin pour progresser vers le bonheur ; qu’ils cessent d’être les objets des désirs et des conflits des adultes pour bénéficier pleinement de l’amour d’un père et d’une mère."

Cette intention positive fut alors transposée comme une attaque au mariage homosexuel par les mouvements "gays". A
u moment où le gouvernement français veut donner aux homosexuels le droit de se marier et d´adopter, l'Église rappelait la base fondamentale que traduit la nature même des deux sexes et de leur union, pour l'avenir des enfants qui sont prioritaires sur les deux partenaire du couple.

Compte tenu de la situation et des probables projets législatifs du gouvernement français sur la famille et l´euthanasie, il a semblé opportun au cardinal-archevêque de Paris de "donner un signe national".

Pour le cardinal Philippe Barbarin, primat des Gaules, cette prière a bien une dimension politique et l´heure est grave. "L´Eglise doit parler quels que soient les courants qui traversent l´opinion publique", estime-t-il.

Dans une interview accordée au quotidien "Le Progrès" de Lyon, il affirme que l´Eglise a son mot à dire dans les débats de société, surtout lorsque l´Etat se montre à ses yeux trop intrusif.

"Notre désir est que la loi n´entre pas dans des domaines qui dépassent sa compétence. Un Parlement est là pour trouver du travail à tout le monde, (...) pour s´occuper de la sécurité, de la santé ou de la paix. Mais un Parlement, ce n´est pas Dieu le Père. (...) Que chacun garde le sens des limites de sa responsabilité!"
.

"C´est une rupture de civilisation de vouloir dénaturer le mariage", ajoute-t-il dans les colonnes du "Figaro", interrogé par le journaliste Jean-Marie Guénois, le cardinal Barbarin ajoute :" Oui, l'heure est grave. C´est une rupture de civilisation de vouloir dénaturer le mariage, qui est depuis toujours une réalité merveilleuse et fragile.

" Il suffit de voir le nombre de fois où l´on interroge Jésus à ce sujet dans l´Evangile. On a reproché à l´Eglise son silence en d´autres temps. Mais si sa mission première est la prière, et j´espère qu´elle s´en acquitte fidèlement, elle doit aussi parler quels que soient les courants qui traversent l´opinion publique.

" C´est la dernière consigne que Jésus nous a laissée avant de nous quitter et de nous promettre la force de l´Esprit saint: ‘Vous serez mes témoins... jusqu´aux extrémités de la terre!´"

Le Primat des Gaules reconnaît que la prière a une dimension politique dans la mesure où elle ne fait jamais abstraction des questions de la vie sociale, encore moins des souffrances des hommes. Mais il se demande si la laïcité voudrait interdire la prière. "Sommes-nous en tyrannie? Allons-nous soumettre nos rites et nos formulaires au commandement de la ‘pensée unique´ ?", lance
le cardinal Barabarin.

" L´Eglise a l´habitude d´être "le paillasson sur lequel on s´essuie les pieds" (source : AP)

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