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8 septembre 2012 -
UNE CRISE ANTHROPOLOGIQUE AVANT D’ETRE ECONOMIQUE

Réunis à Chypre du 3 au 5 septembre, les évêques européens responsables de la pastorale sociale ont estimé qu’il manque à l’Union européenne une vision capable d’accueillir la personne et la société dans toutes ses dimensions.

L’un des grands problèmes de l’Europe intégrée est l’exclusion sociale croissante due à l’absence d’un système de protection sociale adéquat. Les politiques sociales ont perdu en effet leur uniformité s’appliquant à toutes les classes sociales. Elles sont individualisées  en fonction de critères exclusivement économiques, au point d’appliquer aux politiques sociales le critère de la rentabilité économique. Cette tendance est dangereuse pour la cohésion sociale souhaitée en Europe.

Pour les participants à cette réunion, il faut garder en mémoire la pensée de Paul VI, pour qui les retards dans le développement sont dus principalement à un manque de sagesse et de réflexion, et à l’absence d’une pensée capable de donner une orientation.

Tel est, pour eux, la mission spécifique des chrétiens. Ils ont une responsabilité spéciale vis-à-vis de l’avenir de l’Europe, afin que l’éducation et l’instruction valorisent les richesses culturelles de ce continent, que les arts et les sciences dialoguent avec la foi religieuse sans intégrisme d’un côté comme de l’autre, et que les échanges culturels entre les jeunes Européens s’inscrivent dans des projets de longue haleine.

Rappelant l’encyclique Caritas in veritate les évêques européens ont insisté sur l’orientation actuelle de la question sociale qui est devenue désormais une question anthropologique. D’où les préoccupations dans le domaine de la vie, de la famille, de la fécondation artificielle. (source : CCEE)

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