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du 9 au 13 septembre 2012 (semaine 37)
 

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13 septembre 2012 -
UNE SEULE MÉDIATION, UN SEUL MÉDIATEUR, LE CHRIST

En recevant les
participants du 23ème Congrès de mariologie, Benoît XVI a insisté sur ce que signifiait le sens théologique qui a marqué la décision du concile d'affirmer clairement que le Christ est l'unique médiateur dans le plan divin du salut.

Pour le pape, il représente « un précieux point d’équilibre, toujours nécessaire, entre la rationalité théologique et l’affectivité croyante ». En effet, la « figure singulière de la Mère de Dieu » doit être « cultivée et approfondie par des perspectives diverses et complémentaires » : la « via veritatis », la « via pulchritudinis » et la « via amoris » sont inséparables pour « découvrir et contempler encore plus profondément la foi cristalline et solide de Marie, son amour pour Dieu, son espérance inébranlable ».

Benoît XVI évoque à ce sujet la façon dont la thématique mariale a été insérée dans le Concile Vatican II, auquel il a participait comme expert.

"Au sein du Concile, auquel j'ai participé en tant que jeune théologien comme un expert, j'ai pu voir les différentes façons de traiter les questions concernant la figure et le rôle de la Vierge Marie dans l'histoire du salut.

" Dans la seconde session du Concile, rappelle-t-il alors, un groupe nombreux de Pères a demandé que l’on traite de la Vierge au sein de la Constitution sur l’Eglise, tandis qu’un groupe aussi nombreux a soutenu la nécessité d’un document spécifique qui mettrait adéquatement en lumière la dignité, les privilèges et le rôle singulier de Marie dans la rédemption opérée par le Christ ».

" Le vote du 29 Octobre 1963 a décidé d'opter pour la première proposition et l'esprit de la Constitution dogmatique sur l'Église a été enrichie avec le chapitre sur la Mère de Dieu, dans lequel la figure de Marie, a été réinterprétée et relancée à partir de la Parole de Dieu, des textes de la tradition liturgique et patristique, ainsi que de la réflexion théologique et spirituelle plus large. Elle apparaît alors dans toute sa beauté et son caractère unique totalement insérée dans les mystères fondamentaux de la foi chrétienne.

" Marie, dont la foi est ainsi soulignée est inclus dans le mystère de l'amour et de la communion de la Très sainte Trinité et sa coopération avec le plan divin du salut et de l'unique médiation du Christ est clairement indiqué et placé dans la bonne perspective, ce qui en fait un modèle et un point de référence pour l'Eglise, dont elle reconnaît en elle-même, sa vocation et sa mission. "

..." La piété populaire, depuis toujours tournée vers Marie, est donc nourrie de références bibliques et patristiques.

" ... Si ce texte conciliaire n'a pas épuisé toutes les problématiques relatives à la figure de la Mère de Dieu, il est herméneutiquement essentiel pour une réflexion à venir, tant théologique que plus précisément spirituelle et pastorale. Il représente, en outre, un précieux point d'équilibre, toujours nécessaire, entre la rationalité théologique et l'affectivité croyante.

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La figure singulière de la Mère de Dieu doit être abordée et approfondie à partir de perspectives différentes et complémentaires. Bien que la "Via Veritatis" reste toujours valide et nécessaire, on doit aussi parcourir la "Via Pulchritudinis" et la "Via Amoris" pour découvrir et contempler plus profondément encore la foi cristalline et solide de Marie, son amour pour Dieu et son espérance inébranlable", a conclu Benoît XVI.

Durant ce congrès,
le P. Salvatore Perrella, directeur de la Faculté pontificale de Théologie « Marianum »,i a expliqué la continuité de la mariologie des trois derniers pontificats, soulignant ainsi le thème de ce congrès : « La mariologie depuis le Concile Vatican II. Réception, bilan et perspectives. »

" Le Concile a choisi Marie comme collaboratrice de l’œuvre messianique du Fils et de sa fonction salvifique subordonnée mais efficace parce que le vécu de foi de Marie est singulier et intimement lié au caractère unique du mystère de Jésus, à une forme particulière d’être en Christ, c’est pour cela que Marie est Mère de l’Église".

Le concile a voulu dire que Marie n’est jamais une alternative médiatrice au Christ médiateur et que  sa dévotion doit faire partie intégrante d’une vision de foi. Ce qui signifie reconnaître le caractère particulier de son rôle et de sa manière d’être avec Jésus-Christ.

Les messages sur Marie, publiés par les papes, se sont incroyablement multipliés : Pie IX en a écrit 25, Léon XIII 56, Pie X 37, Benoît XV 30, Pie XI 309, Pie XII 470, Jean XXIII  501, Paul VI 315, et Jean Paul II 1600.

Mais, poursuit le P. Perrella, Paul VI, dans son discours à la clôture du Concile Vatican II et dans la proclamation de la "Mater ecclesiae" le 21 novembre 1964, a dit: « C’est la première fois qu’un concile présente une synthèse aussi longue de la doctrine catholique sur la place que Marie occupe dans le mystère du Christ et de l’Eglise ». « La connaissance de la vraie doctrine catholique sur Marie, a-t-il ajouté, constituera toujours une clef pour la compréhension exacte du mystère du Christ et de l’Église ».

Le P. Perrella reprend les paroles de Benoît XVI : " La figure unique et singulière de la Mère de Dieu doit être abordée et approfondie à partir de perspectives différentes et complémentaires. Bien que la "Via Veritati"s reste toujours valide et nécessaire, on doit aussi parcourir la "Via Pulchritudinis" et la "Via Amori"s pour découvrir et contempler plus profondément encore la foi cristalline et solide de Marie, son amour pour Dieu et son espérance inébranlable", avait conclu Benoît XVI dans son message au Congrès marial. (source : News.va)


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