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du 9 au 13 septembre 2012 (semaine 37)
 

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13 septembre 2012 -
LE VATICAN ET LE « REVEIL ARABE »

Alors que le « printemps arabe » était regardé au début avec beaucoup d’espoir, il y a au Vatican une certaine déconvenue face aux violences et aux attaques à « la dignité inaliénable de la personne humaine ».

Le P.Miguel Ayuso, nommé récemment secrétaire du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux a donné à Istanbul (Turquie) une conférence sur la vision que le Vatican a du « réveil du monde arabe ».

Si la tenue d’élections démocratiques est certainement un pas vers l’établissement d’une nouvelle légitimité, il y a, a dit le P. Ayuso, un danger qu’il ne faut pas sous-estimer, à savoir que « le pouvoir démocratique soit utilisé pour légitimer des idéologies fondamentalistes et extrémistes ». Il s’agit là d’un danger autant pour les minorités et notamment chrétiennes que pour l’ensemble de la population musulmane modérée.  L’extrémisme religieux et l’imposition de la charia comme unique source du droit dans ces pays les inquiètent »

En ce qui concerne les relations entre l’Islam et l’Etat, le Père Ayuso a salué le document de l’université Al-Azhar comme une contribution « extrêmement importante » au système politique, même si pour l’heure son impact sur la construction politique en Egypte n’est pas certain. S’inscrivant, selon le secrétaire du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, dans la droit fil de toute une tradition de l’enseignement de l’Islam, notamment en ce qui convcerne la liberté de croyance,d’opinion et d’expression, liberté de recherche scientifique et liberté de création littéraire et artistique. 

Pour le Saint-Siège, explique encore le P. Ayuso, les nouveaux responsables du monde arabe doivent d’abord s’attaquer aux défis concrets du chômage et des difficultés économiques de la population. Malheureusement, des islamistes assimilent les démocraties occidentales aux défauts de celles-ci, (rejets des valeurs religieuses, consumérisme, immoralité), et de ce fait, rejettent l’ensemble des valeurs démocratiques.

Le texte de l'Université Al-Azhar présente une réflexion sur les relations entre l’Islam et l’État, et appelle à la constitution d’une forme de gouvernement élu démocratiquement qui puisse garantir le respect des libertés individuelles. Ce document, qui « affirme les principes de dialogue, de tolérance et de respect, et rejette l’instrumentalisation de la religion » s’inscrit dans le fil de toute une tradition de l’enseignement de l’islam. En particulier, le P. Ayuso rappelle les quatre principes mis en avant par Al-Azhar : liberté de croyance, liberté d’opinion et d’expression, liberté de recherche scientifique, liberté de création littéraire et artistique.

Dans ce même discours, le P. Ayuso précise aussi la position du Saint-Siège vis-à-vis du conflit syrien : cessation immédiate des violences de part et d’autre ; dialogue nécessaire pour répondre aux attentes légitimes du peuple syrien ; réaffirmation de l’unité du pays au-delà des affiliations ethniques et religieuses ; appel à la communauté internationale pour qu’elle s’implique dans un processus de paix en Syrie et dans toute la région. (source : News.va)      

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