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du 9 au 13 septembre 2012 (semaine 37)
 

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13 septembre 2012 -
TENIR COMPTE DES ÉQUILIBRES LOCAUX

Benoît XVI a maintenu sa visite aux chrétiens d’Orient, malgré la proximité de la guerre civile en Syrie, qui fait rage à quelques dizaines de kilomètres de Beyrouth, car l’objectif de son voyage, dépasse largement le Liban, et les chrétiens.

Le Liban est, au Moyen-Orient, le pays où les chrétiens sont les plus nombreux, mais c’est également le seul où la liberté religieuse est assurée.

Certes le motif officiel de ce voyage est la signature, vendredi 14 septembre à 18 heures, puis la remise, le dimanche matin 16 septembre, au cours d’une messe devant des centaines de milliers de personnes sur le front de mer de Beyrouth, de l’Exhortation apostolique « L’Église au Moyen-Orient ».

Celle-ci reprendra l’essentiel des 44 propositions formulées par l’ Assemblée spéciale pour le Moyen-Orient du synode des évêques, du 10 au 24 octobre 2010. Au sommaire : le dialogue avec l’islam, la lutte contre les fondamentalismes, l’impératif œcuménique, l’ancrage dans leur propre pays d’origine des chrétiens d’Orient, le rejet de l’antisémitisme, le respect des libertés fondamentales.

La teneur de ce texte, très attendu, concerne, bien au-delà du Liban, les 17 pays où sont présents les 20 millions de chrétiens d’Orient, dont 5,5 millions de catholiques. C’est donc, au total, aux 350 millions d’habitants de la région que s’adressera Benoît XVI.

Présentant le programme de ce 24ème voyage pontifical, le quatrième au Moyen-Orient, après la Turquie, la Terre sainte et Chypre, le P. Lombardi, s’il a détaillé « les complexités libanaises » (18 religions présentes, dont sept Églises catholiques et quatre patriarcats d’Églises orientales), a précisé que « le pape ne se présente pas comme un leader politique. Il est le responsable d’une communauté religieuse qui, par son témoignage et son engagement, se trouve au service des pays où vivent ses membres ».

À ceux qui attendent d’un tel voyage un souffle prophétique, le P. Lombardi a répondu clairement : « Il ne faut pas attendre de grandes interventions politiques. Le pape portera un message de paix, de dialogue. » Celui-ci est symbolisé par la devise choisie pour ce déplacement : « Pax Vobis » (« Que la paix soit avec vous »).

Les six discours prononcés par le pape le seront en français. Et l’organisation du voyage tient compte des subtils équilibres locaux. C’est ainsi que Benoît XVI visitera successivement les quatre patriarcats catholiques ayant leur siège à Beyrouth : à Harissa pour l’Église grecque melkite catholique, à Bzommar pour l’Église arménienne catholique, à Bkerké pour l’Église maronite et enfin à Charfet pour l’Église syriaque catholique.

Les déplacements du pape se font dans une zone relativement restreinte. Un peu plus de 20 km, le vendredi comme le dimanche matin, entre Beyrouth et les lieux de résidence : la nonciature et les patriarcats.

Il n’est enfin « ni prévu, ni exclu », selon le P. Lombardi, que Benoît XVI rencontre durant sa visite, des représentants des nombreux réfugiés, syriens ou palestiniens, venus chercher la sécurité au Liban. (source : Papalvisit)


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