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du 9 au 13 septembre 2012 (semaine 37)
 

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13 septembre 2012 - Russie
LA COLLUSION POLITIQUE DE L'ÉGLISE ET DU POUVOIR


Le patriarche Kirill de Moscou a estimé que la collusion de l’Église orthodoxe et de l’État, dénoncée par les Pussy Riot, condamnés à deux ans de camp après une « prière » anti-Poutine dans une cathédrale, n’est qu’un « mythe ».

« C’est un mythe. Un mythe créé exprès. En effet, il faut attaquer l’Église avec une certaine conception du monde. (…) Pourquoi ? Afin de montrer qu’à travers cette collusion, l’Église essaye de contrôler votre conscience, votre volonté », a déclaré le patriarche dans un entretien à la chaîne russe Rossia, le 9 décembre

« Pourquoi est-ce que le fait que le président ou le premier ministre prient avec le Patriarche une ou deux fois par an doit aboutir à la conclusion qu’il existe une collusion ? Et pourquoi devons-nous priver ces personnes, qui sont des croyants, du droit de prier, y compris avec leur patriarche ? », a-t-il ajouté, reprenant et amplifiant un premier entretien sur le sujet qu’il avait donné à la presse japonaise, il y a quelques jours.

Ces déclarations interviennent après la condamnation en août à deux ans de camp pour « hooliganisme » et « incitation à la haine religieuse » de trois membres du groupe punk rock Pussy Riot.

En février, les trois jeunes femmes avaient chanté une « prière punk » dans une cathédrale de Moscou, demandant à la Sainte Vierge de « chasser Poutine » du pouvoir. À travers cette action, les jeunes femmes ont expliqué avoir voulu dénoncer la collusion de l’Église et de l’État en Russie.

Le patriarche avait déjà été critiqué pour avoir soutenu publiquement Vladimir Poutine à l’élection présidentielle de mars et condamné le mouvement de contestation qui se développait alors contre le Kremlin, accentuant ainsi pour certains le sentiment d’une trop grande proximité entre l’Église et l’État.

Pour le patriarche Kirill, l’influence de l’Église orthodoxe sur la société russe est « morale et non politique » (source : Interfax)


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