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13 septembre 2012 -
LA STABILITÉ N'EST PAS QU'ÉCONOMIQUE

Pour Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen, l’héritage chrétien est fondamental au coeur de la crise, car il est centré sur l’Homme. « La stabilité de l’Europe n’est pas qu’économique."

" Notre modèle est aussi fondé sur la solidarité et à cet égard il doit être sauvegarder ». Le modèle européen est basé sur des valeurs partagées par beaucoup et dont les origines sont mixtes, poursuit Herman Van Rompuy qui ajoute que, dans ce cadre, l’héritage chrétien est fondamental car il est centré sur l’Homme. « La stabilité de l’Europe n’est pas qu’économique. Notre modèle est aussi fondé sur la solidarité et à cet égard il doit être sauvegarder ».

Dans une interview exclusive qu’il a accordée aux Médias Catholiques belges, Herman Van Rompuy, rappelle que le projet européen et la monnaie unique sont étroitement liés. D’où l’urgence d’intervenir.

Il précise d’emblée que le sauvetage de l’euro est avant tout celui d’un projet qui repose sur des valeurs. « L’Union européenne est le projet le plus généreux depuis des siècles », insiste-t-il, en citant Léo Tindemans, ancien premier ministre belge. « Venir au secours de l’euro est une opération de stabilité indispensable pour la survie de l’Union ».

Interrogé sur le fait de savoir si la crise est en définitive une « chance » pour le Vieux continent, le président Van Rompuy répond qu’il a l’espoir que tout cela débouche sur davantage d’Europe. Pourtant, dans cette crise qui frappe les États, on ne peut pas à proprement parler de solidarité entre ceux-ci !

« La solidarité demande toujours un effort et un dépassement de soi. Je ferai remarquer que c’est la première fois que l’on demande aux Européens d’être solidaire entre eux. C’est un peu une découverte du projet européen. Il y a 70 ans, le continent était en guerre et divisé. Cette division a duré jusqu’au début des années 90 ».

Pour le président du Conseil européen, la crise induit aussi un changement de mentalités, car elle a révélé les faiblesses des économies de certains pays qui vivaient, entre autres, au-dessus de leurs moyens. Il formule l’espoir que cela finira par aboutir à davantage de justice sociale au sein des États-membres et dans l’Union. (source : Infocatho.be)

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