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du 19 au 22 septembre 2012 (semaine 38)
 

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22 septembre 2012 -
"MARIAGE HOMO", LE POINT DE VUE DU CARDINAL VINGT-TROIS

Le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France et archevêque de Paris ,a rencontré le 18 septembre Christiane Taubira, ministre de la justice, et le ministre en charge de la famille, au sujet du mariage homosexuel.

Une rencontre au cours de laquelle il a été écouté « avec beaucoup d’attention », a-t-il souligné.

« L’idée que l’on peut ouvrir le mariage sans le transformer est une illusion, averti le cardinal. Ce serait nourrir une illusion chez nos concitoyens de leur laisser croire que l’on va seulement donner accès au mariage hétérosexuel aux personnes homosexuelles ». Le changement envisagé par le gouvernement produira « un nouveau type de mariage qui ne sera plus tout à fait le mariage qu’ont connu ceux qui se sont mariés jusqu’à aujourd’hui ».

Par ailleurs, il a attiré l’attention des ministres sur « la question que posent l’adoption et la possibilité pour les enfants d’avoir accès à leurs origines ». Un droit assuré par la Convention universelle des droits de l’enfant, dont la ratification par la France doit être « respectée », a assuré le président de la Conférence des évêques de France.

Enfin, s’interrogeant sur l’expression « mariage pour tous », utilisée par le gouvernement pour qualifier le futur projet de loi ouvrant le mariage aux personnes homosexuelles, le cardinal André Vingt-Trois a questionné les membres du gouvernement sur leurs intentions de conserver des « empêchements au mariage » dans leur futur projet.

Une manière de faire allusion à l’âge ou aux rapports de parenté qui peuvent aujourd’hui empêcher deux individus de se marier. « Parce que s’il y a des empêchements, (ce mariage) n’est pas tout à fait pour tous », a-t-il ironisé.

Interrogé, avant d’entrer dans le bureau de la Garde des Sceaux, sur les propos du cardinal Philippe Barbarin, qui ont déclenché une polémique, l’archevêque de Paris s’est refusé à « prendre position sur les propos des autres ». Néanmoins, il a jugé que par définition, l’ouverture du mariage « à tous » n’excluait pas « de dire que les gens puissent se marier dans un mariage polygame. C’est une réflexion de bon sens. »

Il a également écarté le recours à la manifestation pour protester contre le futur projet du gouvernement. « Je ne vois pas la raison de manifester dans les rues, a-t-il jugé. On est dans une démocratie, on n’est pas dans une dictature où le seul mode d’expression est l’insurrection. » (source : AP)


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