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du 23 au 27 septembre 2012 (semaine 39)
 

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27 septembre 2012 -
LE VOYAGE DE BENOÎT XVI AU LIBAN SE POURSUIT

Les textes des interventions de Benoît XVI voyagent. L'on sait qu'ils sont lus par les représentants du monde musulman à différents niveaux, révèle Hisham Nashabe, président de l’Association philantropique islamique Makassed.

Ils dépassent ainsi le Moyen-Orient. “La présence du Pape parmi nous, a confié à Oasis Hisham Nashabe nous pousse à nous engager davantage dans la connaissance du Christianisme. Il nous a donné l’envie de mieux connaître la religion chrétienne”.

Une curiosité qu’on avait remarquée de façon évidente dans la manière dont les représentants chiites et sunnites et maronites s’étaient rencontrés, à l’initiative d’Oasis, le mardi 11 septembre à Beyrouth pour une comparaison réciproque du livre des catéchèses du Pape sur la prière traduites en arabe. Un événement que "Oasis "a été invité à répéter à Amman le 19 septembre.

C'est que la parole du Christ pour la visite de Benoît XVI : « Je vous laisse ma paix », il a fait émerger clairement que c’est là le désir de la grande majorité des libanais, chrétiens et musulmans. « Le Pape unit le Liban et le confie aux jeunes » titre le quotidien an-Nahar, tandis que son rival as-Safir parle du fondamentalisme « qui menace tout le monde ».

Dans ce sens, explique Antoine Messarra, membre du Conseil constitutionnel libanais et depuis toujours engagé dans le dialogue islamo-chrétien, la visite du Pape a été providentielle parce qu’elle a contribué à briser le cercle vicieux « des religions qui font peur et des religions effrayées ».

Une vision audacieuse que celle d’Antoine Messarra, étant donné qu’à Tripoli, à une heure de voiture de Beyrouth, les affrontements à cause du film sur Muhammad ont provoqué un mort et une dizaine de blessés.

Avec Benoît XVI, il s’agit d’une vision qui remet en mouvement, en libérant des énergies bloquées. « Profitons de ce moment d’harmonie nationale » lui fait écho Georges Corm, historien et ex-ministre des finances : « dans un moment si sombre ce n’est pas rien ».

La lettre que le mufti de Qabbani, la plus haute autorité sunnite, a remise au Pape va aussi au-delà du simple geste de courtoisie : « Musulmans et chrétiens ont les mêmes droits et devoirs », y est-il écrit. Et les représentants chiites ont également adressé un accueil chaleureux au Pape.

Un succès politique sur toute la ligne, donc ? Oui, mais les lectures du dimanche qui ont inspiré l’homélie du Pape ont rappelé aux fidèles présents qu’on ne peut pas se limiter à cela. Pierre reconnaît en Jésus le Messie, mais il n’accepte pas la croix. « En annonçant à ses disciples qu’il devra souffrir, être mis à mort avant de ressusciter, Jésus veut leur faire comprendre qui il est en vérité.

Un Messie souffrant, un Messie serviteur, et non un libérateur politique tout-puissant ». Ainsi – a ajouté le Pape – « La vocation de l’Église et du chrétien est de servir, comme le Seigneur lui-même l’a fait, gratuitement et pour tous, sans distinction. Ainsi, servir la justice et la paix, dans un monde où la violence ne cesse d’étendre son cortège de mort et de destruction, est une urgence ».

Et durant la prière de l’Angelus Benoît XVI est revenu sur la Syrie, en insistant avec des paroles fortes sur le respect de la dignité humaine. « Qui veut construire la paix doit cesser de voir dans l’autre un mal à éliminer ». Cette parole du pape continue d'être reprise dans l'opinion publique et rejoint bien des milieux musulmans modérés du Moyen-Orient.
(source : Oasis)

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