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du 23 au 27 septembre 2012 (semaine 39)
 

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27 septembre 2012 -
CE PRINTEMPS, JE L'ESPÈRE AUSSI

Recevant du pape le texte de « Ecclesia in Medio-Oriente », Mgr Louis Sako, évêque de Kirkouk en Irak, lui a dit : « Avec vous commence le printemps de l’Eglise au Moyen-Orient ! ». « Je l’espère aussi ! » lui a répondu humblement Benoît XVI.

Ce professeur de théologie, ce pape étonnera toujours. Alors que toute la région s’inquiétait de la possible annulation du voyage (sous ces latitudes, un attentat est si vite arrivé..) il a expliqué, dès les premières minutes, de sa voix frêle et timide, que jamais il n’avait songé à renoncer.

Alors que le Moyen-Orient est par excellence le lieu des outrances, des envolées verbales, des provocations symboliques, ce pape théologien a choisi des mots simples et directs, avec quelques comparaisons à des situations anciennes et significatives, Salomon, Hiram, Constantin, bien connus des Orientaux. Alors que les mots, au Levant, s’envolent très vite, très haut, très loin, Benoît XVI s’en est tenu à un lexique d’une extrême sobriété.

Il a soigneusement évité de se situer sur le terrain politique. Mot à mot, il a ramené le débat sur les terrains essentiels : anthropologique, philosophique, théologique, ecclésiologique.

Là où certains attendaient des mots, voire des gestes, prophétiques, le pape a développé patiemment une grande catéchèse qu’il aurait aussi bien pu, en grande partie, tenir à Londres ou Buenos Aires. Dépassant les nombreuses Eglise particulières locales, le pape de Rome s’est adressé à l’Eglise universelle et au monde.

Là où une partie de l’opinion catholique est parfois tentée de rendre œil pour œil face aux agressions fondamentalistes occidentales, Benoît XVI a tenu à recentrer le débat sur l’indispensable dialogue avec l’islam, appelant à des prières publiques associant chrétiens et musulmans pour la paix.

Et Frédéric Mounier, du journal "La Croix", poursuit : " Pas à pas, en dépit de l’âge avançant, Benoît XVI trace toujours le sillon de son pontificat. Jamais désincarné, même s’il paraît parfois hors sol, il s’exprime toujours sur le fond plus que sur la forme. S’il ne le fait pas, qui le fera ?" (source : AP)


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