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du 23 au 27 septembre 2012 (semaine 39)
 


- 27 septembre 2012 - Syrie
PRIS EN ÔTAGE PUIS LIBÉRÉS

Par deux fois en quelques jours, dans la zone de Rabieh, des fidèles gréco-catholiques ont été pris en otage par des groupes armés alors qu'ils travaillaient aux champs. Ils ont retrouvé la liberté, grâce au mouvement populaire Mussalaha.

Les cloches ont sonné à toute volée, une messe d'action de grâce et une cérémonie interreligieuse solennelle de réconciliation ont marqué, dans le village de Rableh, dans la région d'Homs, à la frontière libanaise, la libération de ces quelques 240 chrétiens.

La remise en liberté est intervenue grâce à une intense activité de négociation conduite par les chefs de familles locales, engagés à l'intérieur du mouvement populaire Mussalaha (Réconciliation) qui sont parvenus à établir un contact avec les syriens faisant partie des ravisseurs.

Le principe de la négociation a été "d'éviter la lutte fratricide et la guerre confessionnelle : nous sommes syriens, nous sommes un seul peuple, nous sommes du même côté". Le succès de l'opération a été sanctionné par la libération sans conditions des civils, tous indemnes, et par la décision de certains des ravisseurs - membres de groupes d'opposition du village de Rableh - d'adhérer au mouvement Mussalaha, interconfessionnel et multiethnique, qui entend faire revivre l'esprit d'unité de la population syrienne dans sa particulière mosaïque ethnique et religieuse.

La remise en liberté des otages a été célébrée dans le village au travers d'une cérémonie solennelle de réconciliation à laquelle ont participé tous les chefs de familles et de clans, des centaines de personnes impliquées et leurs familles, les responsables religieux chrétiens et musulmans.

Au cours de la célébration, Benoît XVI a également été cité en tant que « responsable spirituel qui a indiqué le chemin de la réconciliation à la Syrie ».

Le Père Bakhos, prêtre gréco-catholique, qui a célébré dans son église de Rableh, la Messe d'action de grâce, a affirmé que « l'issue de cette affaire est un grand soulagement pour la région : espérons que la même dynamique de réconciliation puisse concerner également le village de Qusayr ».

Rableh a été pendant des mois « assiégé » par des bandes armées de différentes provenances. L'aboutissement positif de cette « crise des otages » pourrait constituer « un précédent encourageant de réconciliation entre la population civile de la région martyrisée d'Homs ».

Les otages avaient été rassemblés dans une école de la localité de Gousseh. Les femmes avaientété ont relâchées. Les auteurs de la prise d'otages, armés, avaient fait savoir qu'ils entendaient attendre leur chef puis négocier le versement d'une éventuelle rançon.

Au sein de la communauté chrétienne de Rableh règnait une grande peur parce que, la veille, les corps de trois chrétiens, qui avaient été enlevés dans le village de Saïd Naya avaient été retrouvés sans vie sur le bord d'une route.

Le problème est qu'il « s'agit de bandes armées non identifiées et incontrôlées, qui agissent indépendamment et sans référence à l'armée syrienne libre (Free Syrian Army). Ceci rend toute négociation beaucoup plus difficile ». Selon certaines sources, il existerait actuellement environ 2.000 groupes armés indépendants de la FSE, ayant chacun leurs priorités et cherchant à influencer le conflit en cours entre rebelles et loyalistes. (source : Fides)


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