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du 28 au 30 septembre 2012 (semaine 39)
 

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30 septembre 2012 -
LE DIALOGUE ISLAMO-CHRÉTIEN D'ISTANBUL


Dans un monde qui connaît de plus en plus d'actes violents d'anti-judaïsme, de christianophobie et d'islamophobie, les croyants doivent répondre par la promotion d'espaces de dialogue et de d'amitié.

Tel fut le thème fondamental du Symposium international de dialogue islamo-chrétien qui s'est ouvert à Yesilkoy, une ville dans la banlieue d'Istanbul où se sont retrouvés autour de la famille franciscaine des écrivains en Turquie et des universitaires de la Faculté de Théologie de l'Université de Marmara.

Les participants appartenaient à différentes communautés catholiques et musulmanes de Turquie. La conférence a débuté par une minute de silence et de prière. Puis, Suat Yildirim, professeur à l'Université de Marmara et président de Kadip, la plate-forme musulmane de dialogue interculturel, a ouvert le symposium commentant les récentes manifestations de violence. " Elles sont un péché contre l'humanité. Mais accuser ou de diffamer les religions est aussi un crime. "

"La liberté d'expression, dit-il , ne peut pas se transformer en un droit d'insulter la religion. Par conséquent, nous soutenons l'exigence que certains États membres ont soumis à l'ONU parce que l'ONU fait une recommandation à la communauté internationale sur le respect de toutes les religions."

Mgr Sag Yusuf, évêque des catholiques syriens en Turquie et Président de la Commission pour le Dialogue Interreligieux des évêques turcs, intervint sur la même longueur d'onde. Il a souligné l'importance des symboles religieux pour les chrétiens, les musulmans et les juifs et la également exhorté les personnes présentes à voir les "intérêts économiques et politiques" qui se cachent souvent derrière les faits de violence.

"Où trouver la solution? Qui sont les bons et les méchants? Il ne s'agit pas pour nous de faire l'analyse - a-t-il dit encore. C'est à tous les patriarches, les imams, les muftis, les rabbins ayant la responsabilité et la conscience de parler dans leurs églises, leurs mosquées, leurs synagogues, pour ne pas inviter à la révolte, mais à la paix, à l'amitié et à la fraternité. "

" Il y a un «choc des civilisations, mais aussi un affrontement politique qui utilise tous les moyens disponibles, y compris la civilisation et la religion, " a commenté le P. Alberto Ambrosio,de l'Institut d'études dominicaines d'Istanbul." Il est plus correct de parler d'une utilisation instrumentale de la religion, de la culture et de la civilisation, comme le Pape l'a déclaré durant son voyage au Liban. Les personnalités religieuses doivent affirmer l'autonomie et l'indépendance de la religion de toute manipulation politique. " Pour les religieux, nous devons réactualiser une idée qui a joué un rôle crucial dans les années du Concile Vatican II: notre rencontre est indispensable. Nous avons besoin de nous retrouver ensemble dans l'idée commune d'être des croyants dans le Dieu unique.

" Aujourd'hui,ajoute le P. Ambrosio, le défi réel n'est pas un choc des religions, mais la mort de Dieu dans notre monde contemporains. La religion doit devenir une source de réponse et afin de donner à chacun une présence de Dieu, une hypothèse de la foi dans leur vie." (source : Agenzia SIR)


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