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du 1 au 4 octobre 2012 (semaine 40)
 

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4 octobre 2012 - Vietnam
UN NOUVEL ET TRISTE ÉPISODE CONTRE LA PAROISSE DE CÔN DÂU

Depuis le 2 octobre, les forces de l’ordre ont entamé la destruction des maisons des paroissiens qui refusent de s’en aller, depuis que la municipalité de Da Nang a décidé d’inclure son territoire dans une nouvelle zone urbaine.

Déjà, une de ses maisons a été totalement détruite par les forces de l’ordre. La famille qui l’habitait était restée sur place malgré les sommations répétées des autorités, car elle estimait insuffisante l’indemnisation proposée par la municipalité pour construire un nouveau domicile.

L'opération policière qui a débuté à 8h00 du matin, était menée par des agents de la Sécurité publique du district et de l’arrondissement de Câm Lê. Après avoir lu l’ordre de destruction de la maison, la maison était rasée.

La somme proposée comme indemnisation était par trop insuffisante pour subvenir aux frais de construction d’un nouveau domicile dans un autre lieu. Il était donc resté sur place, souhaitant négocier le montant de la somme avec les services compétents de la municipalité. Mais il n’y a pas eu de nouvelles négociations... Après la démolition de sa maison, lui et sa famille sont désormais privés de logement.

La tragédie de la paroisse de Côn Dâu a débuté à la fin de l’année 2009. C’est à cette date que les habitants, fort attachés à leur mode de vie traditionnel autour de leur clocher, apprirent que l’ensemble du village, maisons et rizières, à l’exception de l’église, allait être détruit pour faire place à une « zone touristique écologique », l’ensemble de la population, à l’exception de quelques familles, entra en résistance.

Celle-ci connut de nombreuses péripéties. La plus dramatique eut lieu au mois de mai 2010. Bien que les autorités eussent interdit l’utilisation du cimetière paroissial, les paroissiens, conformément au désir exprimé avant sa mort par une défunte, Maria Dang Thi Tân, organisèrent ses obsèques dans le lieu de sépulture traditionnel. Le convoi funéraire se heurta aux forces de la police et de la milice régionale. Une bagarre générale s’ensuivit. La police s’empara du cercueil et arrêta un certain nombre de paroissiens. Six d’entre eux furent ensuite jugés et condamnés par le tribunal de Da Nang, un procès qui fut sévèrement critiqué par le président de la Commission ‘Justice et Paix’ de la Conférence épiscopale.

Au mois de juillet 2010, un paroissien, Nguyên Thanh Nam, membre du comité d’organisation des obsèques de Maria Tân, décéda peu après avoir été passé à tabac par la police.

Après l’enterrement, plus de 70 fidèles de la paroisse avaient fui en Thaïlande pour demander le statut de réfugié auprès des représentants des Nations Unies. Aujourd’hui, quatorze d’entre eux ont rejoint les Etats-Unis. Les autres, qui ont achevé les formalités préalables à l’obtention du statut de réfugié, sont encore en Thaïlande.

Ces derniers temps, des émissaires de la municipalité se sont présentés dans les maisons pour exiger que leurs habitants qu’ils abandonnent leurs maisons et leurs rizières aux services compétents ; sinon, elles leur seront enlevées de force au cours d’opérations policières, comme celle qui vient d’être organisée contre la maison de Huynh Ngoc Chay. (source : Mepasie)


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