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du 14 au 17 octobre 2012 (semaine 42)
 

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17 octobre 2012 -

L'ÉGLISE DEVANT LES GIGANTESQUES POSSIBILITÉS DE L'ASIE

Pour le cardinal Oswald Garcias, archevêque de Bombay, c’est par le dialogue avec les cultures, avec les pauvres et avec les religions que l’Eglise catholique relèvera les défis qui pose à elle ce continent "central" pour l'avenir du monde.

Le Cardinal qui est Secrétaire général de la Fédération des conférences épiscopales d’Asie (FABC), a insisté sur les ravages que la mondialisation a fait sur « l’âme asiatique » et aussi sur les possibilités qui s’offre à elle et qui sont « gigantesques ».

Décrivant le continent asiatique comme « tout à fait central pour l’avenir du monde » car il est « jeune » et représente 60% de la population mondiale bien  qu’il « n’y ait pas de véritable uniformité sur la scène asiatique », il a rappelé que le continent est « béni par une richesse de cultures qui sont anciennes et bien développées », et est « le berceau de la plupart des religions du monde ».

Revenant à la notion de dialogue qui « est une nécessité et non un luxe », il a précisé que pour les catholiques qui ne sont que 3% de la population totale de l’Asie, ce dialogue doit être constant.

Sur le plan de la religion, il faut se souvenir qu’en Asie la religion est plus le fait d’être le disciple d’une personne qu’une adhésion à une doctrine ou une obéissance à un ensemble de règles ». En d’autres termes, avant « l’adhésion à une doctrine » il faut être « le disciple d’un maître », ce qui est proche du vécu des premiers Chrétiens, a-t-il fait observer.

L’impact de la mondialisation est d’une grande gravité car elle introduit dans la culture asiatique le sécularisme, le matérialisme, l’individualisme, le consumérisme et le relativisme, toutes notions étrangères à cette culture.

Les liens familiaux qui sont très importants en Asie, se trouvent peu à peu érodés. C’est ainsi que le divorce, autrefois tabou n’est plus si rare aujourd’hui. La respect absolu de la vie  se trouve contrecarré par « les mouvements en faveur de l’avortement, les conflits ethniques, l’attaque violente contre des confessions religieuses, le  meurtre des fœtus de sexe féminin ».

Quant aux gigantesques possibilités qui s’offrent à l’Asie, le cardinal Garcias les situent au niveau des communications, de la transmission de la Foi « d’une façon qui soit attractive, pertinente et surtout une réponse aux questions de notre époque ». Dans le contexte du « profond respect pour la vie » de certaines traditions religieuses, le « message pro-vie de l’Évangile sera facilement accepté ».

Enfin, le cardinal a souligné que « la mentalité asiatique trouve plus de signification dans la prière contemplative que dans la prière verbale » : « si l’accent peut être mis sur la contemplation, au moins dans un service para-liturgique, cela pourrait apporter une profonde satisfaction à nos peuples, ressentant la présence de Dieu et fortifiés par Lui », (source : VIS)


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