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du 26 au 29 octobre 2012 (semaine 43)
 

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29 octobre 2012 - Chine
UNE COMMISSION PERMANENTE POUR OUVRIR LE DIALOGUE


Il est temps de « passer à une autre manière de communiquer » avec la Chine, qui pourrait être l’établissement d’une une « commission permanente au plus haut niveau » entre le Saint-Siège et Pékin. estime le cardinal Fernando Filoni.

Celui qui est le préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, appelle à une refondation du dialogue entre la Chine et le Saint-Siège. Pour lui, depuis la publication en 2007 de la Lettre de Benoît XVI aux catholiques chinois, les tentatives pour nouer un dialogue avec Pékin ont se sont heurtées à « d’énormes difficultés ».

C'est pourquoi l’établissement d’une « commission permanente au plus haut niveau » entre le Saint-Siège et Pékin, pourrait prendre en compte les événements qui se sont produits depuis 2007, remarque le préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples. Les événemets ont confirmé « la valeur, l’opportunité et l’actualité » de ce texte pontifical qui peut véritablement « représenter un point de départ » pour un dialogue au sein de l’Eglise en Chine comme entre le Saint-Siège et le gouvernement de Pékin.

Le cardinal Filoni a fait paraître cet appel dans Tripod, revue du centre de recherche du diocèse catholique de Hongkong. Cependant – et ce fait souligne l’importance de la lettre du cardinal –, le texte été mis en ligne dès aujourd’hui sur le site Internet de la revue, en italien, anglais et chinois. Une procédure inhabituelle qui semble avoir été dictée par la tenue dans quelques jours du XVIIIème Congrès du Parti communiste chinois, qui renouvellera l’équipe dirigeante et déterminera les orientations politiques à venir.

La Lettre papale aux catholiques chinois de 2007, analyse le cardinal, ne poursuivait aucun but politique mais visait seulement à expliquer l’attitude du Siège apostolique vis-à-vis de la « situation complexe » de l’Eglise en Chine et devant cette déchirante division entre ceux qui n’acceptent de compromis avec les autorités et leur contrôle politique de l’Eglise et ceux qui l’avait accepté « par calcul existentiel ».

Réaffirmant avec force qu’un Chinois n’a en aucune manière à renoncer à sa culture ou à son identité nationale dès lors qu’il embrasse la foi catholique, le cardinal appelle les autorités chinoises à ne plus se montrer sourdes aux appels de ceux de leurs concitoyens qui sont catholiques et qui souhaitent vivre leur foi comme n’importe quel autre catholique.

Selon les observateurs, l’exemple du Vietnam que l'on évoque comme éventuel modèle d’une relation à mettre en place entre le Saint-Siège et Pékin appelle une remarque. C’est en 1990, après un voyage historique du cardinal Etchegaray à Hanoi en 1989, qu’une commission mixte Saint-Siège - Hanoi a été mise en place dès 1990 pour, année après année, négocier différents aspects de la vie de l’Eglise locale, notamment les nominations d’évêques.

La Chine, en revanche, tient un tout autre langage sur ce point, au nom de la doctrine de « l’autonomie » en matière religieuse (autonomie de gouvernement, de finance, de pratique du culte).

Il convient de noter aussi qu’il n’existe pas au Vietnam d’équivalent de l’Association patriotique en Chine. Le Comité d’union du catholicisme, fondé en 1983, est en effet un organisme de nature toute différente. Si l’Association patriotique des catholiques chinois est au sommet effectif de l’organisation ecclésiale, le Comité d’union au Vietnam est quant à lui en marge de l’Eglise, restant une organisation politique qui ne prétend pas exercer une autorité quelconque à l’intérieur des structures ecclésiales. (source : Mepasie)


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