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du 26 au 29 octobre 2012 (semaine 43)
 

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29 octobre 2012 - Synode
LE SYNODE EST A TRADUIRE MAINTENANT DANS LA VIE

Beaucoup, à Rome, craignaient que le synode sur la nouvelle évangélisation ne s’ensable dans la bureaucratie et les dossiers d'archives. Les textes sont trop abondants. Beaucoup les ont déjà exprimés, à l’extérieur de l'enceinte vaticane.

Manifestement, il s'est passé quelque chose. Jamais autant d’évêques et d’acteurs de l’Eglise ne s’étaient réunis durant trois semaines sur un thème autant marqué par la tradition "fondamentale" de l'Église comme aussi largement et si explicitement ouvert à toutes les actualités.

La liberté et la diversité des prises de paroles d’une assemblée décrite comme « réactive » par plusieurs observateurs, témoignent de la volonté de sortir des clivages anciens. Plus personne ne se demande s’il faut enterrer le concile, mais tous se demandent comment aborder les défis inédits d’aujourd’hui qui n’étaient, en 1962, qu’à peine dessinés.

Le débat ne se situe plus aujourd’hui, et ne peut plus se situer, entre « progressistes » et « conservateurs ». Il se situe dans un "à-venir".

Le pape a fixé la ligne : il faut retourner aux textes du concile, qui reste la « boussole » de l’Eglise pour avancer dans le « désert spirituel » contemporain d’où émergent de très nombreuses « soifs» de sens et aussi de spiritualités.

Et, si ce synode n’est pas une assemblée constituante, Benoît XVI y a été quasi-quotidiennement présent, avec attention. Devant lui, on évoquait pêle-mêle la situation des divorcés remariés, la bureaucratisation ecclésiale, les dogmes compliqués, l’impératif de la solidarité, les persécutions croissantes, les fondamentalismes qui font recette, l’hostilité des médias, la crise des abus sexuels, le rôle des femmes, les injustices sociales etc..

Angoisses et inquiétudes voisinaient, comme dans toute famille, avec les étincelles d’espérance : rassemblements de jeunes, rôle croissant des laïcs, œcuménisme actif, innovations dans l’univers numérique, renouveau de la prière, etc….

Pour l’instant, comme toujours avec ce pape enseignant, il n'y a dans un premier temps ni geste prophétique, ni souffle symbolique. Il approfondit la pensée et le pourquoi de tous ceux qu'il rencontre et qu'il a entendu. Il le fait à la lumière révélée par le Christ, car il est très soucieux de rejoindre la foi profonde qui inspire ses frères.

Et c'est alors qu'il revient à la foi de l'Église pour un appel au travail en commun, fondé autant sur la tradition originelle que sur le magistère constant de ses prédécesseurs.

A suivre donc..

Et si ce synode prenait la tournure d’un « Vatican II bis » ? (source : AP)

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