Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 30 octobre au 1 novembre (semaine 44)
 

-
1 novembre 2012 -
UN BILAN DE LA LUTTE CONTRE LA PÉDOPHILIE

70% des conférences épiscopales dans le monde ont adopté des normes contre les abus sexuels. La coopération avec les autorités civiles est la norme universelle.

Deux jours de congrès à Freising (Allemagne) ont permis aux conférences épiscopales de dresser un premier inventaire – largement positif - de ce que fait l’Eglise pour lutter contre les abus sexuels et la pédophilie.

Après l’ultimatum lancé en 2011 par la Congrégation pour la doctrine de la foi pour la mise en place par les conférences épiscopales dans le monde  de normes en matière d’abus sexuels et les rappels envoyés en mai et juin de cette année, Mgr Charles Scilcuna, le promoteur de la justice du Vatican, a annoncé que toutes les conférences épiscopales d’Amérique du nord comme du sud avaient répondu à l’exigence du Vatican. En ce qui concerne l’Europe, il reste sept conférence qui n’ont pas encore de telles normes. C’est la situation en Afrique qui préoccupe celui qui vient d’être nommé évêque auxiliaire de Malte, son île natale : plus de la moitié des pays africains manquent à l’appel.

Sur le plan de la coopération entre l’Eglise et les autorités civiles, le courant passe bien : nulle part trouve-t-on un refus d’une telle collaboration et cela même dans les pays où l’obligation de dénoncer les abus sexuels n’existe pas.

Un point intéressant a été soulevé par la psychiatre anglaise, Sheila Hollins qui fut une oratrice fort écoutée. C’est celui de la protection des mineurs et de toutes les victimes d’abus sexuels. Cette protection exige la transparence : aucune tolérance ne peut être acceptée, aucun auteur de tels faits ne doit être protégé contre des poursuites pénales.

Mais cette protection passe en grande partie par l’amélioration de la communication. Les victimes doivent être écoutées, même si cela est douloureux et demande patience et sensibilité. C’est parce qu’elles ont été écoutées que les victimes pourront entamer le processus de guérison, a indiqué Sheila Hollins.

Dernier point de ce congrès : la formation des responsables. Elle est désormais possible sur internet, grâce au Centre catholique de protection de l’enfance de l’archidiocèse de Munich et de l’Université grégorienne de Rome. Le cours auquel participent actuellement plus de 230 personnes sous la conduite de 26 formateurs est disponible en anglais, allemand et italien. La version espagnoles sera disponible en janvier 2013.

Même si le sujet de l’abus sexuel de mineurs n’est plus au centre de l’actualité, a déclaré le vice-recteur de la Grégorienne, l’allemand Hans Zöllner, l’Eglise, comme la société doivent rester vigilantes, l’Eglise pouvant là jouer un rôle fédérateur dans la lutte contre la pédophilie. (Source : Katholische)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil