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du 30 octobre au 1 novembre (semaine 44)
 

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1 novembre 2012 - France
UN "PRÊT-À-PORTER" QUI ENGAGE L'AVENIR DE NOTRE SOCIÉTÉ

Lors de la messe pour les responsables politiques et parlementaires, le cardinal André Vingt-Trois a fermement rappelé l'enjeu sociétal que représente la transformation législative du mariage, voulue par le gouvernement socialiste français.

Durant cette messe célébrée le mardi 30 octobre, comme chaque année, le président des évêques de France a voulu les inviter à une prise de conscience essentielle dans ce débat qui préoccupe les Français depuis quelques semaines.

« C’est à la conscience personnelle du responsable politique leur a-t-il rappelé, d’exercer ses choix avec liberté et courage. La liberté doit se gagner et se défendre face aux lobbies qui saturent les espaces de communication. La liberté doit résister au conformisme de la pensée « prête à porter » qui évite de trop s’interroger ».

Voici quelques autres citations : " Dans le débat qui secoue notre société, bien que l’on nous eût dit qu’il était superflu puisque tout le monde était supposé d’accord, il est assez facile de comprendre qu'on est en train d’imposer une conception particulière du mariage à la société.

" Notre foi chrétienne et notre Église proposent un chemin pour éviter ces drames ou pour essayer de les surmonter. Nul n’est obligé de choisir ce chemin, mais nous avons le droit de le proposer et d’y inviter ceux et celles qui cherchent des moyens de réussir leur union et d’assumer leur mission de parents.  

" D’ailleurs, dans le débat qui secoue notre société, bien que l’on nous eût dit qu’il était superflu puisque tout le monde était supposé d’accord, il est assez facile de comprendre qui est en train d’imposer une conception particulière du mariage à la société. Ce n’est pas nous qui entreprenons de substituer au mariage un autre modèle qui empêchera les enfants d’identifier dans leur famille la dualité sexuelle d’un père et d’une mère constitutive de l’humanité.

" Ce n’est pas nous qui donnons prise à la revendication illégitime d’un « droit à l’enfant ». Ce n’est pas nous qui faisons la promotion d’une réforme de civilisation sans permettre à ceux qui en subiront les conséquences de pouvoir y réfléchir et de donner leur avis. Quant à nous, conscients d’avoir reçu un message de libération et de croissance pour tous les hommes, nous nous efforçons de le faire connaître et nous le proposons à tous ceux que la passion n’aveugle pas et qui continuent à vouloir réfléchir pour mener une vie juste et bonne.

" La mission des législateurs est toujours importante et leur responsabilité doit être reconnue et estimée. Mais, dans la vie d’un pays, il est des sujets qui engagent la vie personnelle des citoyens et qui ne dépendent pas simplement d’une majorité électorale, même si elle était importante. Au printemps dernier, les électeurs ont désigné le Président de la République et les députés pour engager de nouvelles orientations politiques.

" Je ne pense pas que l’organisation des mœurs conjugales et de la transmission de la filiation fassent partie des éléments d’une alternance politique. Elle engage trop profondément l’avenir de la société pour n’être qu’une conséquence automatique d’une élection.

" C’est pourquoi dans les débats parlementaires qui vont très probablement s’ouvrir sur le mariage ou sur la fin de la vie ou sur la révision des lois de bioéthique, il serait choquant pour la démocratie que les parlementaires ne disposent pas de leur liberté de vote. Leur responsabilité personnelle en sera d’autant plus grande.

" Face à ces grands enjeux, c’est à la conscience personnelle du responsable politique d’exercer ses choix avec liberté et courage. La liberté doit se gagner et se défendre face aux lobbies qui saturent les espaces de communication. La liberté doit résister au conformisme de la pensée « prête à porter » qui évite de trop s’interroger. Elle suppose de ne pas s’en remettre à l’avis de tel ou tel supposé spécialiste.

" Le courage est nécessaire quand il s’agit pour le responsable politique de prendre ses distances par rapport à son entourage idéologique ou à son parti et d’exposer son image publique. Au cours des dernières semaines, plusieurs l’ont déjà manifesté. N’est-ce pas ce à quoi l’on reconnaît les hommes et les femmes de conviction : leur capacité à se prononcer en vérité devant leur conscience et devant les hommes ?" (source : Paris-catholique)


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