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5 novembre 2012 - Chine
MALGRÉ LA MAIN TENDUE DE ROME A PÉKIN

Des évêques et des prêtres catholiques de Chine continentale ont peu d’espoir de voir le gouvernement de Pékin répondre favorablement à l’offre du cardinal Fernando Filoni, d’un nouveau départ des relations entre la Chine et le Saint-Siège.

Le 25 octobre, dans un texte revenant sur le cinquième anniversaire de la publication de la lettre de Benoît XVI aux catholiques chinois, le cardinal Filoni, préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, appelait à une refondation du dialogue entre Rome et Pékin et suggérait l’établissement d’une « commission permanente au plus haut niveau ».

Le gouvernement « ne se soucie pas de l’Église et du Vatican. Ils ne voudront jamais avoir un dialogue sincère », relève, sous couvert de l’anonymat, un évêque chinois pourtant reconnu autant par Pékin que par le Saint-Siège.

« Le gouvernement ne fera aucune réponse parce que sa priorité est de maintenir la stabilité à la veille du Congrès national du Parti communiste chinois et d’assurer une transition en douceur à la tête de l’État », estime cet évêque selon qui le cardinal Filoni « encourage certainement ceux qui souffrent de la persécution ».

Alors qu’un prêtre fait part du trouble des catholiques chinois devant les ordinations illicites auxquelles seraient forcés de participer des évêques légitimes, un étudiant chinois à Rome souligne qu’il serait illusoire de penser que la sincérité du Vatican pourrait inciter les Chinois au dialogue.

« Je ne pense pas que les responsables du Vatican comprennent très bien la Chine, explique-t-il. Ils sont trop éloignés. En Chine, à la fois dans la société comme dans l’Église, chacun s’occupe de garder son propre bol de riz, surtout au plus haut niveau. Je n’ai pas le moindre espoir en ce qui concerne l’avenir proche de la Chine et du Vatican. » (source : Uca News)


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