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5 novembre 2012 - France
CHANGER LA LOI DEMANDE UN LARGE DÉBAT NATIONAL

Le président des évêques de France a abordé en profondeur les changements de société prévus par le gouvernement et fondés sur « des sondages aléatoires ou la pression ostentatoire de quelques lobbies ».

Changer la loi républicaine demande un large débat national, a déclaré le cardinal André Vingt-Trois dans son discours d’ouverture de l’Assemblée d’automne de la Conférence épiscopale de France à Lourdes. L'archevêque de Paris a abordé certaines « mutations profondes de notre législation qui pourraient transformer radicalement les modalités des relations fondatrices de notre société ».

En ce qui concerne ce qu’on a appelé « le mariage pour tous », le Cardinal considère qu’il s’agit non  d’ »une ouverture généreuse du mariage à de nouvelles catégories de citoyens », mais d’ »une transformation du mariage qui toucherait tout le monde ». Ce serait, a-t-il ajouté, « le mariage de quelques uns imposé à tous ».

Pour Mgr Vingt-Trois, il faut dépasser les analyses périphériques. Le fond du problème soulevé par l’actuel gouvernement concerne « le respect de la réalité sexuée de l’existence humaine et de sa gestion par la société ».

Il considère – et c’est le terme relevé par la presse française – qu’ « imposer une vision de l’être humain sans reconnaître la différence sexuelle serait une supercherie qui ébranlerait un des fondements de notre société et instaurerait une discrimination entre les enfants ».

Ce ne serait pas le ´mariage pour tous´ (étrange formule qu´il ne faut sans doute pas prendre au pied de la lettre !). Ce serait le mariage de quelques-uns imposé à tous", a relevé le cardinal.

"La question fondamentale est celle du respect de la réalité sexuée de l´existence humaine et de sa gestion par la société".

Face à ce que l’Eglise considère comme des possibles changements en profondeur de la loi républicaine, il en appelle à tous pour demander fermement le débat national que de tels changements envisagés exigent dans une société démocratique. Que les chrétiens, comme citoyens « utilisent les moyens d’expression qui sont ceux d’une société démocratique, d’une ‘démocratie participative’ pour faire connaître et entendre leurs points de vue.

Il ne s’agit pas là d’une quelconque défense de privilèges confessionnels. Il s’agit de de parler  « pour ce que nous estimons le bien de tous ».

Interpellant le pouvoir politique français sur la question du mariage homosexuel, de la protection de la vie et de la laïcité, il a déclaré : "L´élection présidentielle et les élections législatives ne constituent pas un blanc-seing automatique, surtout pour des réformes qui touchent très profondément les équilibres de notre société." (source : CEF)

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