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du 9 au 12 novembre 2012 (semaine 45)
 

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12 novembre 2012 - USA
LES DIVERS ASPECTS D'UNE ÉLECTION

Pour le P. Peter Rozic, spécialisé en sciences politique, la réélection du président Obama, est une défaite si on considère la question de l’avortement, mais du point de vue des pauvres et des immigrés, c’est une victoire.

« A un premier niveau, la réélection de Barack Obama à la Maison-Blanche peut apparaître comme une défaite pour les évêques catholiques américains, déclare ce jésuite spécialisé en sciences politiques à l’université Georgetown à Washington. Tout le monde a eu l’impression, en raison de leur forte insistance sur la question de l’avortement et de la défense de la vie, que la majorité d’entre eux soutenait le Parti républicain.

Très tôt, l’Église a joué, en effet, un rôle majeur dans la campagne électorale en se déclarant, au nom de la liberté religieuse, contre le programme de santé du gouvernement Obama – qui prévoit pour les employeurs catholiques de souscrire des contrats d’assurance remboursant les frais de contraception et d’avortement de leurs employés.

Toutefois, d’un point de vue plus profond, cette victoire ne représente pas réellement une défaite pour les évêques américains car ils n’ont jamais soutenu officiellement aucun parti.

Au contraire, ils se sont exprimés sur des sujets spécifiques, la défense de la vie, c’est vrai, qui est portée davantage par le camp républicain, mais aussi le soutien aux pauvres et aux immigrés. Les évêques avaient notamment critiqué le caractère “immoral” du budget de Paul Ryan, le colistier de Mitt Romney.

Il y a quatre ans, 54 % des catholiques avaient voté pour Barack Obama ; cette année, ils sont un peu moins nombreux à l’avoir choisi (50 %). Ce recul peut être en partie attribué à la campagne menée ces derniers mois par les évêques.

Mais ce n’est pas la seule raison. Cette baisse du soutien des catholiques à Obama peut être due aussi tout simplement à une déception, après ses quatre premières années de présidence. Par ailleurs, le président a sans doute fait le calcul que, même en poursuivant sa politique, il conserverait une partie du vote catholique, car la position des évêques ne ferait que conforter les électeurs catholiques opposés a priori à Obama, sans changer fondamentalement celle des catholiques démocrates.

Dès la réélection du président américain, le cardinal Timothy Dolan, archevêque de New York et président de la Conférence épiscopale, a envoyé au nom des évêques catholiques un message où ils l’encouragent à poursuivre dans le service du bien commun, en particulier “dans les soins aux plus vulnérables, y compris les enfants à naître, les pauvres, et les immigrants”. En soulignant qu’ils continueront pour leur part à défendre leur “première liberté et la plus chère, la liberté religieuse” .» (source : AP et CNS)


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