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du 9 au 12 novembre 2012 (semaine 45)
 

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12 novembre 2012 - Angelus
L'AMOUR EST LA RICHESSE DU PAUVRE

" Personne n’est trop pauvre pour pouvoir donner quelque chose", déclare Benoît XVI dans sa méditation des textes de la liturgie dominicale qui cite le geste des deux veuves traduisant leur foi par un acte de charité

" Chers frères et sœurs,

" La liturgie de ce dimanche nous donne les figures de deux veuves comme modèles de foi. Elles nous sont présentées en parallèle : l’une dans le Livre des rois (17, 10-16) et l’autre dans l’évangile de Marc (12, 41-44). Ces deux femmes sont très pauvres et c’est justement dans cette condition qu’elles font preuve d’une grande foi en Dieu.

" La première apparaît dans le cycle des récits sur le prophète Elie. Celui-ci, pendant une période de famine, reçoit du Seigneur l’ordre de se rendre dans la région de Sidon, donc en dehors d’Israël, en territoire païen. Il y rencontre cette veuve et lui demande de l’eau à boire et un peu de pain. La femme réplique qu’il ne lui reste qu’une poignée de farine et une goutte d’huile d’olive mais, comme le prophète insiste en lui promettant que, si elle l’écoute, elle ne manquera ni de farine ni d’huile, elle l’exauce et elle est récompensée.

" La seconde veuve, celle de l’Evangile, est remarquée par Jésus dans le Temple de Jérusalem, précisément près du tronc, où les gens déposaient leurs offrandes. Jésus voit que cette femme jette dans le trésor deux petites pièces ; alors il appelle ses disciples et leur explique que son offrande est plus grande que celle des riches parce que, alors que ceux-ci donnent de leur superflu, la veuve a offert « tout ce qu'elle possédait, tout ce qu'elle avait pour vivre» (Mc 12, 44).

" Deux ces deux épisodes bibliques, savamment mis côte à côte, on peut tirer un enseignement précieux sur la foi. Elle apparaît comme l’attitude intérieure de celui qui fonde sa vie sur Dieu, sur sa parole, et qui se confie entièrement à lui. La condition de veuve, dans l’antiquité, constituait en soi une situation de grande nécessité. C’est pour cela que, dans la Bible, les veuves et les orphelins sont des personnes dont Dieu prend soin de manière particulière : ils ont perdu tout soutien terrestre, mais Dieu demeure leur époux, leur père.

" Pourtant l’Ecriture dit que la condition objective de nécessité, dans ce cas-ci le fait d’être veuve, n’est pas suffisant : Dieu demande toujours notre libre adhésion de foi qui s’exprime dans notre amour pour lui et pour notre prochain.

" Personne n’est trop pauvre pour pouvoir donner quelque chose. Et en effet, nos deux veuves d’aujourd’hui montrent leur foi en accomplissant un acte de charité : l’une envers le prophète et l’autre en faisant l’aumône. Elles attestent ainsi de l’unité indissoluble de la foi et de la charité, comme celle qui existe entre l’amour de Dieu et l’amour du prochain, comme nous le rappelait l’évangile de dimanche dernier.

" Le pape Léon le Grand, dont nous avons célébré la mémoire hier, affirmait ceci : « Sur la balance de la justice divine, on ne pèse pas la quantité des dons mais le poids des cœurs. La veuve de l’Evangile déposa dans le trésor du Temple deux piécettes et surpassa les dons de tous les riches. Aucun geste de bonté n’est privé de signification devant Dieu, aucune œuvre de miséricorde ne reste sans fruit » (Sermo de jejunio dec. mens., 90, 3).

" La Vierge Marie est l’exemple parfait de celle qui s’offre tout entière en se confiant à Dieu ; c’est avec cette foi qu’elle a dit à l’ange son « Me voici » et qu’elle a accueilli la volonté du Seigneur. Que Marie aide aussi chacun de nous, en cette Année de la foi, à renforcer sa confiance en Dieu et dans sa parole." ( source :
VIS)

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