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du 13 au 15 novembre 2012 (semaine 46)
 

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15 novembre 2012 -
IL Y A CENT CINQUANTE ANS, HENRI DUNAN

Le 6 novembre 1862, un livre sortait des presses de l'imprimerie Fick, signé par Henri Dunant, fondateur de l’Union chrétienne genevoise à la poursuite d'une chimère qui devient "la Croix Rouge."

Un colloque scientifique vient de se tenir à Genève, du 1er au 3 novembre, pour étudier son impact dans le monde d’alors et d’aujourd’hui.

Le 24 juin 1859, Henri Dunant, fondateur de l’union chrétienne genevoise et rédacteur de la charte des unions chrétiennes mondiales, était sur les routes italiennes à la poursuite d’une chimère et d'une audience auprès de Napoléon III.

Ce même 24 juin, près de 350.000 hommes s’affrontent durement de l’aube au soir près des villages de Castiglione et de Solférino. A la fin des affrontements, 4. 000 morts et blessés gisent sur le champ de bataille. Au moment où le combat cesse, le chrétien et l'homme d'affaires, le Genevois Henri Dunant s’arrête à Castiglione, l’un des villages où sont amenés les blessés. L’ampleur du désastre terrifie Dunant, qui se met aussitôt au travail.

Il rassemble aussitôt quelques aides pour apporter les premiers soulagements aux victimes des combats. Il ne s’agit pas que de soigner. Dunant, les femmes de Castiglione et l’équipe hétéroclite qu’il regroupe autour de lui en seraient bien incapables, mais aussi d’aider, de donner à boire, de prendre les adresses de proches, de consoler.

Il constate que les ambulances de l’armée sont opérationnelles quelques heures après la fin de la bataille, qu’elles sont bien pourvues en charpie et en moyens divers mais qu’elles manquent absolument du personnel nécessaires pour les appliquer aux trop nombreux blessés qui leur sont amenés. Il remarque aussi que les services sanitaires français acceptent avec reconnaissance l’aide fournie par la population locale et les touristes bénévoles.

Mais le champ de bataille lui-même n’est rien, même avec ses monceaux de morts et de mourants, en comparaison d’une église où sont entassés 500 blessés. Depuis trois jours chaque quart d’heure je vois une âme d’homme quitter ce monde au milieu de souffrances inouïes.

Dunant restera longtemps sur le champ de bataille. Il ne rentre à Genève que le 11 juillet. Il reste marqué par ce qu’il a vu. Il est convaincu que beaucoup de vies auraient pu être sauvées si des volontaires nombreux et formés avaient assisté les médecins.

Quelques années plus tard, un congrès se réunit à Genève pour étudier la question du secours aux blessés de guerre. Dunant, bien sûr, y participe mais désire faire plus. En 1862 il reprend un projet qu’il avait formé l’année précédente d’écrire un livre pour promouvoir la création de sociétés nationales de secours aux blessés. Son livre, "Un souvenir de Solférino", n’attaque personne, il informe et il émeut. Il s’achève sur une forte démonstration de l’utilité de créer des sociétés nationales de secours aux blessés.

Le 22 août 1864, 12 pays signent la première convention de Genève qui neutralise en cas de guerre les ambulances et les hôpitaux militaires et dote le personnel médical d’un brassard distinctif blanc, frappé d’une croix rouge. Dunant a utilisé son livre comme une arme pour faire avancer son idée.

L’homme qui se retrouva en 1859 dans l’église de Castglione était un homme du monde, occupé de sa réussite matérielle et sociale. C’était aussi un chrétien sincère. Dès qu’il vit la souffrance des blessés et des mourants, l’homme du monde disparut et Dunant alla vers les plus petits d’entre ses frères, vers ceux qui avaient faim, soif et peur. C’est pour cela qu’il reste, malgré tous les défauts qu’il avait, un modèle pour les hommes de bonne volonté de notre époque. (source : Protestinfo)

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