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15 novembre 2012 -
DES PROPOSITIONS ÉTONNANTES POUR L'AVENIR DE L'ÉGLISE

« Découvrir ensemble la braise sous la cendre » : un livre de l’abbé bénédictin d’Einsielden donne des pistes pour revivifier l’Eglise.

S’inspirant d’une phrase du Cardinal Carlo Maria Martini, peu de temps avant sa mort « Je vois dans l’Église d’aujourd’hui tellement de cendre refroidie sur la braise que souvent un sentiment d’impuissance m’oppresse », Mgr Martin Werlen dresse un tableau résolument sombre de la situation de l’Eglise qu’il décrit comme dramatique.

« Si le processus se poursuit, cette Église refroidie, sous nos latitudes, peut effectivement disparaître avec ses institutions. Si, comme Église, nous restons dans la polarisation, nous empêchons les gens de découvrir la braise, qui donne la vie et veut, encore aujourd’hui, brûler ».

Alors que faire ? Le Père Abbé cite plusieurs cas.

Tout d’abord le mode de nomination des évêques. Pour lui, les baptisés et les confirmés du diocèse concerné devraient pouvoir participer « de manière adéquate » au processus de nomination.

Ensuite, le célibat des prêtres qui est dans l’impasse. La vie en célibataire est, au même titre que la vie conjugale, un chemin possible pour suivre le Christ. Il s’agit pouir tous les deux de dons de Dieu, ce qui n’est guère remarqué parmi les chrétiens : Nous avons réussi à présenter la suite du Christ dans le célibat de telle façon qu’elle passe pour être une loi », regrette-t-il.

Autre point abordé par Mgr Werlen, celui du « gender ». Pour lui, l’Eglise, dans cette question, l’Eglise se montre toujours maladroite et impuissante. « L’Homme est homme et femme, écrit-il, L’Eglise a toujours de la peine avec le « oui » à la femme ».

Pour le gouvernement de l’Eglise, le Père Abbé d’Einsiedeln préconise une nouvelle approche concernant les conseillers du Pape. Il suggère pour le collège des cardinaux la création d’une assemblée d’hommes et de femmes de tous âges venant de partout dans le monde qui pendant cinq ans se réunirait tous les trois mois autour du pape. Pour lui, de telles réunions « pourraient susciter une autre dynamique dans la gouvernance de l’Église ».

Pour Mgr Werlen, il s’agit d’un « document de travail » qui doit être discuté, voire critiqué.

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