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du 13 au 15 novembre 2012 (semaine 46)
 

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15 novembre 2012 -
LES CONSÉQUENCES DU "MARIAGE POUR TOUS"


Lors d'une conférence de presse, le 13 novembre à Paris, le Bureau international catholique de l’enfance a alerté sur les conséquences du «mariage pour tous » : " Les enfants sont jusqu’ici les grands absents de cette discussion".

Le président du Bureau international catholique de l’enfance (Bice), Yves Marie-Lanoë, a déploré mardi 13 novembre la tournure prise par le débat sur l’ouverture du mariage et de l’adoption aux personnes de même sexe.

« Nous rejetons fermement toute forme d’homophobie », a-t-il précisé dès le début de son intervention. Le président du BICE, a souligné la nécessité d’un « débat serein » sur le sujet du mariage et de l’adoption par des personnes de même sexe. Une sérénité particulièrement nécessaire pour ne pas « stigmatiser » les enfants déjà élevés, aujourd’hui, par des couples homoparentaux.

Il a en particulier mis en garde sur une émergence du « droit à l’enfant », au détriment du « droit de l’enfant ». « La démarche de l’adoption consiste à trouver des parents à un enfant, et non l’inverse », a-t-il rappelé, mettant en garde contre le risque que « l’enfant soit réduit à une marchandise ».

Il s’est aussi référé à l’article 7 de la Convention internationale des droits de l’enfant, qui affirme le droit d’un enfant à connaître ses parents.

« L’enjeu le plus important de cette réforme est la perte des repères de l’enfant », a-t-il poursuivi. Car l’ouverture du mariage et de l’adoption aux personnes de même sexe peut également aboutir à « la perte du statut de l’enfant comme sujet de droit », « le brouillage de son identité », et « la perte des repères dans le domaine de la filiation ».

Il faut sans doute améliorer le cadre actuel pour protéger le droit des enfants élevés dans des familles homoparentales, et c'est ainsi que Yves Marie-Lanoë a plaidé pour une meilleure promotion du cadre législatif actuel, « notamment concernant les mesures permettant une délégation de l’autorité parentale », et a reconnu la possible nécessité d’« autres ajustements » dans cette perspective.

Créé en 1948, le BICE est un réseau international catholique d’organisations engagées pour la promotion et la protection de la dignité et des droits de l’enfant. Il est présent dans 66 pays sur cinq continents, à travers les organisations membres qui le constituent et ses partenaires. Il bénéficie d’un statut consultatif auprès de l’Unesco et du Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC), participant ainsi activement au Conseil des droits de l’homme et au Comité des droits de l’enfant. Il bénéficie aussi d’une reconnaissance officielle du Saint-Siège. (source : AP)


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