Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 13 au 15 novembre 2012 (semaine 46)
 

-
15 novembre 2012 - France
DISCUSSIONS AUTOUR DE LA FUTURE CATHÉDRALE RUSSE

Des incertitudes concernent le projet de construction d’une nouvelle église orthodoxe russe à Paris. Le maire de Paris est contre. L’Élysée hésite. Le gouvernement russe en veut la réalisation.

Il est à remarquer en effet que
Vladimir Poutine met la pression. Il veut placer son troisième mandat sous le signe de la "Russie éternelle". À chacun de ses déplacements à Paris depuis 2010, le président russe s’est rendu sur le site, quai Branly, soucieux d’accélérer la procédure.

Plus encore. En juin, à l’occasion de sa première rencontre avec François Hollande, à l’Élysée, le président russe a questionné son homologue français sur "son" projet ; les deux hommes avaient pourtant d’autres problèmes à régler, comme celui de la guerre civile en Syrie. D'ailleurs l’ambassadeur Alexandre Orlov, lui, ne cesse d’appeler le préfet Canepa au sujet de la cathédrale.

Le Quai d’Orsay plaide pour la poursuite du projet de cathédrale russe à Paris. "La Fédération de Russie est propriétaire du terrain. Nous souhaitons que ce dossier aille de l’avant", dit-on au cabinet du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. La décision est entre les mains de l’Élysée… qui hésite à cause des modifications demandées par Bertrand Delanoë. Or les modifications ne tiennent pas compte du contexte russe dans la conception religieuse et liturgique d'une église orthodoxe

Lors d'un déjeuner avec la presse, le maire de Paris n'a pas hésité à juger que le projet actuel « va abîmer le site » et « donner une mauvaise image » de la Russie et des autorités religieuses orthodoxes (!). En février, il considérait que cette église était une « architecture de pastiche » relevant d’une « ostentation tout à fait inadaptée » aux berges de la Seine.

En clair, l’Élysée tente de trouver un compromis pour que personne ne perde la face. Mais que faire si la partie russe refuse de modifier son projet, car la municipalité de Paris défend un autre projet, celui de Frédéric Borel, peut-être Grand prix national de l’architecture en 2010, mais qui ne correspond pas aux canons de l’architecture orthodoxe. (source : VIS)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil