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du 13 au 15 novembre 2012 (semaine 46)
 

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15 novembre 2012 - France
QUERELLE DE CLOCHES ET DE CLOCHERS

Notre-Dame de Paris est aphone. Ses cloches vont être remplacées à l’occasion du 850ème anniversaire de la cathédrale, après deux siècles de bons et loyaux services, car elles sonnaient faux. Mais elles provoquent un véritable querelle.

Offertes par Napoléon III en 1856, elles ont retenti pour célébrer les évènements les plus marquants du XXème siècle, de l’armistice de 1918 à la visite de Jean-Paul II en 1980 en passant par la libération de Paris en 1944. Mais après deux siècles de bons et loyaux services, l'État, propriétaire des cloches depuis 1905, et l'archevéché de Paris décidèrent de les remplacer à l'occasion du jubilé du 850ème anniversaire de l’édifice.

Elles étaient destinées à la casse. Mais une institution religieuse du Pas-de-calais se bat pour éviter leur destruction et les récupérer. Craignant de voir disparaître Angélique-Françoise, Antoinette-Charlotte, Hyacinthe-Jeanne et Denise-David (ainsi que les quatre cloches furent baptisées, l’institut religieux traditionaliste Sainte-Croix de Riaumont (Pas-de-Calais) s’est proposé de les acquérir, afin de les réinstaller dans la future église Saint Jean-Baptiste, que cette communauté est en train de bâtir sur son domaine.

De son côté, Mgr Patrick Jacquin, recteur de la cathédrale Notre-Dame de Paris, dénonce « une tentative de déstabilisation des relations entre l’Église et l’État autour des travaux de restauration de la cathédrale », alors que les deux parties « travaillent main dans la main » pour la préparation du 850ème anniversaire de la cathédrale, dont le jubilé sera célébré le 12 décembre.

Il s’agace de la campagne médiatique annonçant leur destruction : « Elles ne seront ni vendues, ni fondues, ni détruites », car une cinquantaine d'autres grandes institutions ont déjà fait savoir qu’elles étaient prêtes à recueillir ces précieux témoins de l’histoire.

Car il n'y a pas que le bruyant Institut Sainte-Croix de Riaumont dont les membres sont des oblats de l’abbaye de Fontgombault depuis le 1er novembre 1971, quand en la fête de tous les saints, leur fondateur, le P. Revet se consacrait totalement à Dieu en prononçant ses trois vœux. Il recevait le scapulaire, si cher à saint Benoît et le manteau blanc de saint Bernard frappé de la croix scoute potencée.

Attachée aux règles traditionnelles de la vie religieuse et d’une liturgie plus que millénaire," l’Ordre scout de la Sainte-Croix de Riaumont" se présente donc comme un Institut Religieux. En 1991 le Pape Jean Paul II et l’évêque d’Arras ont érigé canoniquement ce nouveau rameau d’oblats bénédictins qui est actuellement en extension.

Le P. Alain Hocquemiller, prieur de l'instittu, se propose de récupérer les cloches de Notre-Dame pour leur offrir une deuxième vie et l’avocat de la communauté a donc formé une requête afin de les placer sous protection judiciaire, en attendant que le conflit soit résolu. (source : AP)

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