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15 novembre 2012 - France
IL NOUS FAUT INVENTER L'AVENIR

Depuis le mardi 13 et jusqu’au vendredi 16 novembre , 400 représentants d’instituts de vie consacrée et de monastères ont participé à Lourdes à l’assemblée générale biennale de la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref).

Sur le thème « Religieux, religieuses : quelles communautés d’Évangile pour le monde ? », ces congrégations se sont interrogés sur leur avenir, car, pour la plupar confrontées au vieillissement et au manque de vocations, elles doivent explorer des nouveaux chemins pour continuer à annoncer le Christ, selon le charisme propre à chacune d'elles.

« Nous existons depuis presque dix-sept siècles et notre communauté est morte et réapparue à plusieurs reprises au cours de son histoire et nous nous en portons très bien ! Il n’y a pas lieu de s’affoler : des morts, il y en aura toujours… et des vivants aussi ! » aime à rappeler Dom Jean-Pierre Logeat, le Père-Abbé de l’abbaye bénédictine Saint-Martin de Ligugé, qui est aussi le président de la Conférence des religieux et religieuses de France.

« Nous sommes dans un passage difficile, témoigne pour sa part Sœur Jacqueline Barondeau, supérieure des Sœurs de la Divine Providence de Ribeauvillé, dont les 413 religieuses, sont âgées de 56 à 103 ans. Nous savons ce que nous sommes en train de perdre sans savoir encore ce qui pourrait renaître… »

Les religieux comme les religieuses veulent se remettre dans une attitude fondatrice, par des unions récentes entre congrégations très proches de spiritualité ou plus vivantes hors de frontières de l'hexagone.

Mais comment susciter de nouvelles vocations religieuses en ce temps de bouleversements anthropologiques qui ont eu lieu depuis cinquante ans avec la montée de l’individualité. Le jeune d’aujourd’hui se comprend avec sa singularité, dans son unicité.

Car les vocations relèvent du « mystère de l’appel » Pour soeur Florence de Villéon, Sœur du Sacré-Cœur, « la vie religieuse doit être prophétique et se doit d’apporter des réponses aux besoins actuels de notre monde, ce que savent très bien faire les communautés nouvelles ».

Le P. Antoine Cousin, prêtre de l’Institut religieux du Chemin-Neuf, estime que « ce dont les hommes et les femmes ont besoin aujourd’hui, c’est de faire une rencontre personnelle avec le Christ, la mission des communautés religieuses étant de mettre en place les possibilités de cette rencontre ».

Et le P. Jean-Pierre Longeat aime à répéter que l’important, c’est de tenir ensemble " la profondeur, la relation à Dieu qui est notre source, et l’ouverture, la relation aux autres. Le seul commandement que nous a laissé le Christ, c’est d’aimer Dieu et d’aimer son prochain comme soi-même. Ainsi, notre défi permanent dans un monde qui a beaucoup changé, c’est de parvenir à conjuguer ces deux relations." (source : CORREF)

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