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du 13 au 15 novembre 2012 (semaine 46)
 

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15 novembre 2012 - Syrie
UN SIGNE POSITIF, A CONDITION QUE ....

Pour le Nonce apostolique en Syrie, l’unification des oppositions peut constituer « un signe positif » à condition que cette initiative puisse « mieux servir la cause de la recherche d’une solution politique au conflit ».

Mgr Mario Zenari fait ainsi connaître son opinion à propos de la coalition mise en place par une bonne partie des groupes d’opposition, coalition qui a été établie lors du sommet ayant eu lieu à Doha, au Qatar ces derniers jours, avec l'appui intéressé d’un certain nombre de protagonistes géopolitiques occidentaux.

Cette
alternative au régime de Bachar al-Assad est crédible et attend désormais une reconnaissance internationale à cette entité saluée par les Occidentaux. Après une réunion marathon de quatre jours et d'intenses pressions internationales, les composantes de l'opposition ont réussi à s'entendre sur la mise en place de la "Coalition nationale syrienne des forces de l'opposition et de la révolution". Outre cheikh Khatib, la direction de cette coalition compte deux vice-présidents, Riad Seif, un ex-député, et la militante Souheir Atassi qui a joué un rôle dans la coordination du soulèvement à l'intérieur de la Syrie.

Moscou, Pékin, Téhéran sont réticents. Washington, Paris et Londres en saluent l'initiative mais ne veulent pas entrer directement dans le conflit. La Ligue arabe a reconnu la « Coalition nationale des pouvoirs syriens de la révolution et de l’opposition » (CNS).

Mgr Zenari précise dès lors que les chrétiens sont respectés et appréciés en Syrie. Et qu’en ce moment le rôle qu’ils peuvent jouer est de construire des ponts. « Avant même les aides que l’on peut offrir, une grande consolation et une grande aide sont notre présence, les valeurs de fraternité universelle, de réconciliation, de non-violence, que comme chrétiens nous cherchons à promouvoir. C’est un signe qui compte, un signe qui se voit ».

« La réconciliation, ajoute-t-il, est un travail très délicat, qui revient aux différentes religions, pour en faire naître l'esprit dans les cœurs. »

Mgr Zenari réagit aussi à la nomination de George Sabra, un chrétien, comme nouveau président du Conseil National Syrien. Il aimerait l’interpréter dans cet esprit de nécessaire dialogue et de réconciliation, mais admet qu’il est difficile d’exprimer pour l’instant un jugement.

" Ce que l’on voit ces jours-ci à Doha pourrait avoir ce résultat positif : chercher à parler d’une seule voix. Cette coordination. cette plus grande unité parmi l’opposition, est importante pour arriver à un possible compromis et à dialoguer avec le gouvernement". (source : AP)


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