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du 16 au 19 novembre 2012 (semaine 46)
 

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19 novembre 2012 -
UNE ÉPIDÉMIE SILENCIEUSE, LE TRAFIC DES ÊTRES HUMAINS

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Au cours des seules années 1980, le nombre de femmes et d'enfants réduits en esclavage par les trafiquants asiatiques a dépassé celui de l'ensemble des esclaves africains des 400 ans de la traite des nègres", fait savoir un rapport récent.

Soeur Maggi Kennedy, des Soeurs Missionnaires de Notre-Dame d'Afrique, dans le rapport intitulé « Le trafic des êtres humains : une épidémie silencieuse du XXI° siècle » a rendu public cette situation à l'occasion de la présentation de l'exposition photographique « Brisons les chaînes, exposition anti-esclavage » qui s'est ouverte à Rome le 8 novembre.

L'exposition veut rappeler la campagne contre l'esclavagisme lancée en 1888 par le cardinal Charles Lavigerie, fondateur des Missionnaires d'Afrique (Pères Blancs et Soeurs Blanches).

« Le Kenya, où je travaille, dit-elle, est une source, un lieu de transit et de destination du trafic d'êtres humains. La situation est terrible. Il s'agit d'une épidémie silencieuse en croissance, surtout à Nairobi et à Mombasa, véritables points chauds à cause du tourisme ».

Outre l'exploitation sexuelle, les êtres humains font l'objet d'un trafic pour d'autres finalités également : « En Afrique, l'ablation de parties du corps est une pratique courante surtout pour accomplir des rites de sorcellerie » a affirmé Soeur Maggi.

« Les jeunes filles sont violées pour les « soigner » contre le SIDA ou sont contraintes à concevoir un enfant qui est ensuite vendu au mieux disant. Il existe ensuite les enfants soldats, qui restent traumatisés et marqués pour toute leur vie. La liste n'est certainement pas exhaustive ».

L'Eglise et en particulier des instituts missionnaires sont engagés pour combattre ce crime et proposent un certain nombre de mesures concrètes à cet égard. Parmi celles-ci, la création de structures de coordination diocésaines dans les zones d'Afrique et du reste du monde, où les personnes les plus vulnérables sont envoyées sous contrainte ou propositions mensongères. Elles représentent des proies faciles pour les trafiquants.

La création de réseaux d'information reliant les différents diocèses seraient alors fort utiles afin de les sensibiliser à ce grave problème. (source : Fides)


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