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du 20 au 22 novembre 2012 (semaine 47)
 

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22 novembre 2012 - Sri Lanka
100.000 RÉFUGIÉS TAMOULS OUBLIÉS EN INDE

Estimés à plus de 100 000, les Sri-Lankais tamouls réfugiés en Inde, au Tamil Nadu leur terre d'origine, sont aujourd’hui une population oubliée, dont les conditions de vies se font de plus en plus difficiles, en particulier pour les femmes.

Dans son rapport d’octobre dernier, le Jesuit Refugee Service (JRS) tire la sonnette d’alarme, rejoignant ainsi les rares organisations autorisées à travailler avec les réfugiés dans les camps. Ce sont ces ONG et organisations chrétiennes travaillant depuis plusieurs décennies dans les camps de Tamouls sri-lankais, qui font aujourd’hui connaître la dégradation considérable des conditions de vie des réfugiés ces derniers mois.

Le JRS notamment publie des chiffres alarmants sur l’état des 112 camps de cet Etat de l’extrême sud de l’Inde où le chômage, la surpopulation, le stress post-traumatique et l'alcoolisme font des milliers de victimes chaque jour. «Nous concentrons nos efforts sur la situation des femmes parce qu’elles sont les premières touchées par la violence qui ne cesse d’augmenter dans les camps», explique Lilly Pushpam, responsable de programme au sein du JRS Tamil Nadu.

Selon la responsable du JRS, l’alcoolisme est l’un des fléaux majeurs des centres de réfugiés du Tamil Nadu. Pour survivre, la plupart des réfugiés travaillent comme ouvriers sur des chantiers de construction ou s’emploient comme journaliers dans des exploitations agricoles. Touchant leur salaire à la fin de la journée, ceux qui ont tendance à l’alcoolisme dépensent immédiatement leur paye, aggravant la pauvreté de leur famille et les violences au sein du foyer.

Les jeunes, garçons et filles, sont une population ciblée prioritairement par les membres du JRS qui ont créé dans chaque camp un centre Arrupe, lequel fait office de lieu de vie, d’écoute et de formation. Après l'école (les réfugés sri-lankais sont autorisés à s’inscrire dans les établissements indiens), les enfants et les jeunes peuvent y faire leurs devoirs, discuter avec des membres de l’équipe JRS, ou encore participer à des activités culturelles comme des représentations théâtrales dans le cadre de la prévention et de la lutte contre l’alcoolisme.

Plus de la moitié des réfugiés étant arrivés dans les années 1980 lors de la première vague, la majorité des Tamouls d’origine sri-lankaise sont nés en Inde et ne connaissent que la vie des camps. Plus de 68.000 d’entre eux (soit les deux tiers des réfugiés au Tamil Nadu ) vivent actuellement dans les camps du gouvernement installés en zone rurale, ceux des régions les plus éloignées étant les moins bien équipés.

Une autre catégorie de réfugiés, plus difficile à quantifier, ne bénéficie d’aucune aide du gouvernement : évalués entre 30 000 et 50 000, ils s’agglutinent autour des grandes villes dans des abris de fortune, sans installations sanitaires, accès aux soins ou à l’eau potable.

Aujourd'hui, le retour au pays semble de plus en plus improbable aux yeux des réfugiés sri lankais dont un grand nombre envisage de finir ses jours sur le sol indien, malgré ces tristes conditions.

Reconnaissant implicitement  la pérennisation d'une situation qui par nature aurait dû être provisoire, J. Jayalalithaa, chef de l'Etat du Tamil Nadu a déclaré il y a quelques jours que l'accès à la citoyenneté indienne serait facilité pour les réfugiés sri lankais et que 2.500 maisons seraient construites dans une vingtaine de camps lesquels verraient également l'installation d'infrastructures sanitaires et d'établissements scolaires. (source : Mepasie)


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