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du 23 au 26 novembre 2012 (semaine 47)
 

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26 novembre 2012 - Égypte
LE « COUP D’ETAT INSTITUTIONNEL » DU PRESIDENT MORSI

Le décret octroyant au Président des pouvoirs « pour protéger la révolution » inquiète les chrétiens et est largement contesté par l’opposition, mais approuvé par le mouvement salafiste.

Manifestations violentes Place Tarhir au Caire, attaques des permanences des Frères musulmans en province, grève des magistrats : la main mise du Président, issu de la mouvance des Frères musulmans, est largement contestée par l’opposition, mais approuvée par le mouvement salafiste.

Le jeudi 22 novembre, le Président Mohammed Morsi faisait connaître sa « dé »claration constitutionnelle » qui donne au chef de l’Etat le droit de « prendre toute décision ou mesure pour protéger la révolution ». En d’autres termes, cette mesure enlève aux autorités judiciaires le droit de surveiller la Chambre consultative du Parlement et la Commission constitutionnelle chargée d’élaborer la loi fondamentale du pays.

Pour le porte-parole de l’Eglise copte catholique, le Père Rafic Greiche, il s’agit là d’une étape dramatique dans l’évolution du pays : les Frères musulmans disposent ainsi de tous les pouvoirs, contrôlant le législatif, l’éxécutif et le pouvoir judiciaire. « Personne ne peut les arrêter maintenant », a-t-il déclaré dans une interview à « AsiaNews ». Les Frères musulmans aidés ouvertement par les salafistes suivent un plan précis destiné à faire de l’Egypte un pays basé sur la charia, c’est-à-dire le droit musulman.

Les libéraux et les chrétiens abandonnent leurs sièges au Parlement et à la Commission. « C’est ce qu’attendait Morsi, dit le Père Greiche, de cette façon, seuls les islamistes écriront la Constitution et personne ne pourra les arrêter ».

Alors, il reste une seule solution : voter « non » au référendum, même si les 40% de la population qui est pauvre et sous l’influence des islamistes seront en faveur du « oui ». Le porte-parole des coptes catholiques estime qu’à l’heure actuelle, sans le « putsch » des islamistes, ce seraient les libéraux qui obtiendraient la majorité des voix. « Les islamiste sont désormais en minorité, et c’est pourquoi ils ne veulent pas de nouvelles élections » estime-t-il. (source : Asianews)


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