-
3 décembre 2012 - Madagascar
ON BRADE NOTRE INDEPENDANCE, DISENT LES EVEQUES

Les évêques dénoncent la classe politique qui ne s’intéresse qu’à ses intérêts personnels. "Nous constatons chaque jour cette inexistence de notre indépendance. C’est la classe politique qui doit être blâmée pour cet état des choses."

Dans leur lettre pastorale, ils citent comme exemples la spoliation des richesses du pays par le biais de contrats qui favorisent les intérêts économiques étrangers, l’anarchie qui comprend la corruption, les cambriolages, les assassinats et aussi les agents du service de l’ordre « qui profitent de leur pouvoir pour massacrer les pauvres gens ».

Il y a aussi le chômage, la pauvreté, la justice à deux vitesses : « seuls les riches ou les protégés du régime, eux seuls ont un jugement en leur faveur. Combien d’innocents sans défense doivent payer pour les délits d’autrui ! »

C’est la classe politique qui doit être blâmée pour cet état des choses. Ses représentants « ne regardent le plus souvent que leurs intérêts personnels ainsi que ceux des nations qui les soutiennent ». Et que dire de l’affrontement entre les deux Présidents Rajoelina et Ravalomana ? Il s’agit pour les évêques d’une « lutte fratricide qui prend le peuple en otage ».

Alors que faire ? Les évêques répondent : il faut une décentralisation administrative qui préserve néanmoins l’unité nationale, il faut renforcer le système éducatif et celui de la santé. Il faut une véritable indépendance culturelle et idéologique : « Ne cherchons pas à imiter les autres nations, n’attendons pas sans cesse des aides extérieures, mais servons-nous de nos capacités pour exploiter nos richesses et pour rechercher nous-mêmes des solutions à nos difficultés !» (source : Fides)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil