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3 décembre 2012 - Nord-Mali
DES CONDITIONS DE VIE INIMAGINABLES

Plusieurs centaines d´Africaines ont dénoncé, le 30 novembre à Dakar, les mauvais traitements subis par les femmes et les filles au nord du Mali, région qui est sous occupation de groupes musulmans radicaux, depuis mars dernier.

Des centaines d´Africaines ont participé à une marche de soutien à ces femmes qui, selon Hallé Ousmane, maire de Tombouctou, fief des radicaux musulmans, vivent dans des conditions "inimaginables". "L´hôpital de la ville est rempli de femmes qui ont été agressées par les hommes de Ansar al-Din", a affirmé Ousmane, dans une déclaration au site Maghrebia.

"Les femmes sont l´objet d´un harcèlement quotidien et ne peuvent plus vaquer normalement à leurs occupations", a souligné pour sa part Bilal Sidibé, un journaliste malien.

Ces violences physiques et morales" qui détruisent quotidiennement le tissu social de ces populatons, sont faites pour assurer, selon les protagonistes, l'application de la charia qui, dans la réalité au Mali, va à l´encontre des normes internationales et du droit humanitaire, contenus dans les instruments juridiques, notamment de l´ONU.

La marche des femmes de Dakar était organisée à l´initiative d´une organisation féminine, le Groupe de travail femmes, paix et sécurité en Afrique de l´Ouest. De nombreuses associations de la société civile y ont participé. Elle s´inscrivait dans le cadre d´une campagne internationale lancée par le Secrétaire général de Nations Unies, Baan-Ki Moon, intitulée: "Tous unis pour mettre fin à la violence à l´égard des femmes", ainsi qu´à l´occasion des "16 jours d´activité contre la violence faite aux femmes et aux filles". (source : Apic)

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