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du 1 au 3 décembre 2012 (semaine 48)
 

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3 décembre 2012 -
AVANT DE PARLER, ON SE RENSEIGNE.

On voit que madame la Ministre ne fréquente ni les églises ni les paroisses.
Car elle semble ignorer ce que réalisent le Secours catholique, la Société Saint Vincent de Paul, "la Mie de pain" et des dizaines de paroisses dans leurs locaux.

Pour mémoire, grâce au projet "Hiver solidaire", et depuis 2008, plus d'une vingtaine de paroisses dans le diocèse de Paris accueillent chaque soir environ 200 personnes, tandis que sur le dispendieux chantier du Forum des Halles, les algécos chauffés restent vides

" Il semble que l’archevêché possède des bâtiments quasi vides." écrit Mme la Ministre. "Je viens donc de leur écrire pour voir avec eux comment utiliser ces locaux," annonce Cécile Duflot, lundi 3 décembre.

Le ministère envisage même de pouvoir recourir à des réquisitions de biens d’Église, parmi une liste de plusieurs dizaines de biens immobiliers, qu'elle n'a pas visités. Il néglige les frais à prendre en charge pour les installations sanitaires et de sécurité, pour mettre ces salles de réunions ou de récollections aux normes administratives et leurs longues procédures.

Au diocèse de Paris, c’est d’abord cet effet d’annonce qui a « étonné ». « Hier matin, tout le monde réagissait à l’article publié dans un journal " … mais nous n’avions même pas encore reçu la lettre de Madame Duflot !" déclare Charles Gazeau, diacre et délégué épiscopal en charge de la solidarité pour le diocèse.

Passé l’effet de surprise, et en attendant une réponse du cardinal André Vingt-Trois, qui pourrait intervenir dans les jours prochains, le responsable de la solidarité veut simplement répondre à la question posée par l’initiative de la ministre. « Existe-t-il des “bâtiments quasi vides” ? À ma connaissance, non », répond Charles Gazeau.

Tout aussi agacés, le diocèse de Paris et la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref) assurent dans un communiqué commun être « mobilisés pour venir en aide aux sans-abri », assurant que « l’Église n’a pas attendu la menace de réquisition brandie par la ministre Madame Duflot pour prendre des initiatives. Avant d’en appeler à l’Église, Madame Duflot s’est-elle penchée sur les surfaces disponibles dans les administrations, les banques, les compagnies d’assurance, l’État ? », demandent-ils.

La Corref avait déjà réagi le 17 novembre à la mise en cause de plusieurs congrégations religieuses, suspectées par Le Canard enchaîné de laisser à l’abandon des lieux vides. « Enfin, pourquoi ne pas avoir mis en place le moratoire sur les expulsions dès le mois de mai ? Nous aurions évité des centaines de situations qui sont aujourd’hui des urgences », s’interrogent le diocèse et la Corref.

Cette année, 25 paroisses sur les 106 que compte la capitale, dûment quarante bénévoles dans chaque lieu, accueilleront ainsi une centaine de personnes sans-abri pendant les mois de l’hiver.

Passé l'effet de mode médiatique de madame la Ministre, il faut résoudre la plus grande difficulté, celle qui survient à la fin de l’hiver. " Lorsque nous laissons les personnes accueillies retourner à la rue, nous aimerions rencontrer plus de soutien de la part de l’État pour stabiliser les situations."

Certaines informations ne laissent-elles pas à penser que les dépenses des travaux écologistes de la Mairie de Paris, prétendument indispensables en raison "du flot" de voitures dans les artères et sur les quais permettraient de financer annuellement plusieurs centaines de logements sociaux, qui seraient plus utiles que les changements coûteux de sens uniques.... (source : AP)


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