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du 4 au 7 décembre 2012 (semaine 49)
 

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7 décembre 2012 -
LE
RETOUR A DIEU DU PATRIARCHE D'ANTIOCHE

Le patriarche grec-orthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient, Mgr Ignace IV Hazim, est décédé à Beyrouth, mercredi 5 décembre à l'âge de 92 ans, à la suite d'une attaque cérébrale. Un homme de paix rendant l'Évangile accessible à tous.

Né dans le village syrien de Mhardé près de Hama, le 4 avril 1920, Ignace IV Hazim a d'abord suivi des études de littérature au Liban. Il fut l'un des fondateurs du mouvement de la jeunesse orthodoxe, en 1942. Devenu diacre en 1945, il s'est rendu en France en 1949 à l'Institut Sant Serge pour des études de liturgie.

De retour au Liban, il a fondé l'Institut de liturgie orthodoxe, dont il était le doyen, à l'université de Balamand au Liban-Nord. Le patriarche, à la fois ascète et pasteur, il était doué d’un langage théologique accessible. Le 2 juillet 1979, Mgr Hazim a été élu patriarche et intronisé dans l'église de Marie à Damas, devenant le 157e patriarche d'Antioche.

En mars dernier, alors que le conflit en Syrie faisait rage entre rebelles et fidèles au régime de Bachar el-Assad, Mgr Ignace IV Hazim s'était dit opposé à toute intervention étrangère dans son pays. "Les conséquences nuisibles de toute intervention étrangère dans nos affaires toucheraient aussi bien les chrétiens que les musulmans", avait-il déclaré assurant en outre que la crise sanglante qui secoue la Syrie "n'éloignera pas les chrétiens des musulmans" du pays.

L'Église du Patriarcat d’Antioche est héritière de la Pentarchie originelle. Église orthodoxe autocéphale, elle est ’une des plus anciennes du christianisme, et compte 200.000 fidèles dans le Golfe, 400.000 au Liban, et surtout 1.300.000 en Syrie, où se trouve son siège patriarcal de Damas.

Cette disparition intervient à un moment délicat pour les chrétiens de Syrie, pris en étau entre une dictature finissante et une opposition comptant dans ses rangs des islamistes radicaux. Dans ce contexte, le patriarche Ignace IV avait su se tenir sur un fil, composant avec le régime sans jamais se compromettre. Sa boussole, c’était l’éthique qu’imposait à ses yeux la foi chrétienne.

Il invitait les chrétiens à s’engager dans la vie de la cité comme partenaires de leurs concitoyens musulmans. Cette position médiane faisait sa force. (source : Orthodoxie)


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