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du 4 au 7 décembre 2012 (semaine 49)
 

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7 décembre 2012 - France
L’EGLISE CATHOLIQUE FAIT DEJA BEAUCOUP POUR LES SANS ABRIS

La "sortie" de la ministre du logement Cécile Duflot demandant à l’archevêché de Paris de mettre des locaux à la disposition des sans abris a déclenché une vague de protestations. 

« Evoquer une réquisition des biens de l’Eglise n’est ni opportun ni productif » déclare l’avocat Jean-Pierre Mignard, membre du conseil national du parti socialiste dans les colonnes du journal "La Croix", ajoutant « personne ne peut prétendre que l’Eglise ne joue pas un rôle majeur dans le domaine de la solidarité ».

Alors qu’il refuse de voir dans cette prise de position une quelconque attaque concertée contre l’Eglise catholique, « coupable » d’être contre le « mariage pour tous », d’autres voix se sont élevées pour affirmer le  contraire :

Christine  Boutin, la présidente du Parti chrétien-démocrate, a parlé de « catholiphobie », voire de « catho-bashing » : « Est-ce parce que l’Eglise catholique est contre le mariage gay qu’on va la décrédibiliser sur la solidarité qu’elle effectue pourtant de façon remarquable ? » a-t-elle demandé, voyant dans les propos de la ministre une « action politique ».

D’autre part il a été noté une agressivité vis-à-vis des représentants religieux reçus à l’Assemblée nationale dans le cadre des discussions sur le « mariage pour tous ». Le grand rabbin de France, Gilles Bernheim avait, en particulier, jugé « très violente » la charge du député radical de gauche, Alain Tourret contre le Cardinal André Vingt Trois lors de cette audition.

Le vicaire général du diocèse aux armées, le P. Robert Poinard a publié sur le site du diocèse un billet reprochant à la ministre d’avoir tenu « des propos dont la légèreté met rapidement le feu aux poudres, menaçant ainsi la paix sociale » dont les élus ont la charge.

Jean-Pierre Mignard, toujours dans les colonnes de La Croix, renvoie les protagonistes dos à dos :  Si dans la société laïque les cultes n’ont pas le droit d’imposer leur point de vue, ils sont totalement légitimes à l’exprimer. « Ceux qui n’admettent pas que les cultes puissent avoir une parole publique n’ont qu’à suivre des cours de démocratie ! Quand on prend le temps de lire les contributions de l’Église ou celles d’autres cultes sur la question du mariage, on ne peut se contenter de leur répondre par des accusations d’homophobie ».

« Oui, les « faucons » de chaque camp sont lâchés. Quand j’entends un élu reprocher à l’Église catholique, auditionnée par la commission des lois, son rôle face au nazisme, une telle bêtise me désole. Mais je mets dans le même sac ceux qui disent que le projet de loi sur le mariage va encourager l’inceste.

" Le débat devient excessif des deux côtés. Je regrette que, dans ce climat, on n’entende pas assez les colombes, je veux dire les modérés. Il faut ramener du calme et de la sérénité de part et d’autre. ». (source : AP)


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