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du 8 au 10 décembre 2012 (semaine 49)
 

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10 décembre 2012 - USA
PLUS DE CHRETIENS ET PLUS D’ANTICLERICAUX

Cette situation paradoxale est révélée dans l’édition 2010 de l’Annuaire des Eglises en Amérique du Nord. Et elle est en cours d'évolution depuis quelques années, tout particulièrement et certains évêques l'accompagnent difficilement.

La croissance des fidèles n’a pas été entamée par les scandales, notamment de la pédophilie : le nombre des catholiques a progressé de 1,5% en 2009 Cela donne 68 millions de catholiques qui restent la plus forte « dénomination ». Et cependant ce n’est pas eux qui enregistrent la plus forte augmentation, ce sont les Mormons avec 1,7 %.Ils sont suivis par les Pentecôtistes (+ 1,3%).

Les Eglises protestantes classiques ou libérales, tels que les épiscopaliens, les méthodistes, les luthériens ou les presbytériens reculent au contraire de façon inexorable et cela depuis un certain temps déjà.

A l’inverse, on remarque un mouvement parfois virulent non pas seulement anticlérical, mais nettement antichrétien, voire anticatholique. Les points d’ancrage de ce mouvement sont le mariage homosexuel et l’avortement, la « gauche » intellectuelle et artistique, culturellement « européanisée » mène des campagnes dont la virulence n’a jamais été constatée ailleurs auparavant, ce qui fait dire à certains commentateurs que les anticléricalistes en France il y a cent ans, par exemple, étaient des enfants de chœur à peine chahuteurs comparés à ceux d’aujourd’hui !

Les attaques contre la moindre pratique religieuse sont légions à la télévision : Le vice-président, Jo Biden, catholique, a été tourné en dérision parce qu’il n’avait pas effacé sur son front la trace des cendres qu’il avait reçue le mercredi qui porte ce nom.

Autre exemple, plus dramatique : les crèches que gère le diocèse de Washington ont du être fermée parce que ses services sociaux refusent de reconnaître le mariage homosexuel légalisé par le conseil municipal de la capitale. Ce refus invalide tout contrat avec l’administration et interdit toute aide. Or le diocèse ne peut maintenir ces crèches sur son seul budget !

Il y a d’un côté un net activisme d’une frange libérale qui veut « faire passer » des avancées dans le domaine notamment de la libération des moeurs  et de l’autre une base populaire et conservatrice qui s’oppose à ce mouvement.  Le rôle des évêques catholiques ainsi que des chefs des autres Églises chrétiennes est rendu de ce fait très difficile s’ils veulent faire partager leur souci de justice sociale. (source : CNS)


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