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10 décembre 2012 - France
UN SILENCE, MÉPRISANT ENVERS LES CATHOLIQUES

Samedi 8 décembre, dans la chapelle Saint-Vincent-de-Paul de la base navale de Toulon, le tabernacle a été renversé et cassé, les hosties répandues à terre, le baptistère détruit et l’ambon renversé. Il n'y a eu encore aucune réaction officielle.

Le vicaire général du diocèse aux armées s’indigne de l’absence de réactions après la « profanation » d’une chapelle à Toulon « Je suis sidéré. Nous avons affaire à une vraie profanation, mais dès lors que cela touche à la foi des catholiques, c’est occulté ».

Les actes se sont produits pendant la nuit, dans cette chapelle moderne ouverte en permanence, et située dans l’enceinte – fermée – de la base navale de Toulon.

« Je ne veux pas qu’on parle de dégradation ou de vandalisme, qui est le fait d’un ivrogne. En visant le baptême, la Parole de Dieu et l’Eucharistie, c’est les chrétiens que l’on atteint au plus profond de leur foi». Citant le dictionnaire, il rappelle qu’une profanation est « une irrévérence commise envers les choses sacrées d’une religion ». « Reste-t-il encore dans notre société des choses saintes, des lieux sacrés ? »

Depuis qu’il a été prévenu samedi soir, Mgr Poinard dit avoir alerté l’État-major de la marine et l'État-major des armées. La Marine nationale n'a posté qu'un message sur son site Internet indiquant qu’une enquête de gendarmerie est en cours et qu’elle « condamne avec vigueur ces agissements ». « C’est mieux que rien », se borne-t-il à constater.

Alors que « beaucoup de catholiques, par courriel ou par téléphone », lui ont dit « leur peine et leur souffrance », il n’a reçu « aucune réaction officielle ». « Je ne comprends pas », s’étonne-t-il.

Le Vicaire général aux armées dit être particulièrement choqué par ce qu’il qualifie de « disproportion » avec d’autres événements similaires (tentatives d’incendie, tags etc.) visant d’autres lieux de culte : « Lorsque les autres religions sont attaquées dans les symboles de leur foi, les hommes politiques ou le préfet se déplacent, on reçoit des communiqués dans la demi-journée. Pourquoi n’importe quel citoyen d’une autre religion pourrait exprimer sa souffrance et être entendu et pas les catholiques ? »

Les actes se sont produits pendant la nuit, dans cette chapelle moderne ouverte en permanence, et située dans l’enceinte – fermée – de la base navale de Toulon. (source : AP)

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