Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 11 au 14 décembre 2012 (semaine 50)
 

-
14 décembre 2012 - Allemagne
LE DOSSIER DES ABUS SEXUELS DANS L'ÉGLISE

Par souci de transparence, l'Eglise catholique allemande a annoncé le 6 décembre qu'au moins 66 religieux étaient accusés de centaines d'abus sexuels sur 10 ans, mais que dans leur majorité ils n'étaient pas pédophiles au sens médical du terme.

La Conférence épiscopale allemande rendait ainsi publique une étude commencée en avril 2011, qui fait partie de travaux scientifiques lancés après la crise de 2010, lorsque de centaines de personnes ont révélé avoir été victimes d'abus lorsqu'elles étaient mineures, entre les années 1950 et les années 1980.

Sur un total de 576 abus sexuels commis sur des enfants et des adultes, les trois quarts des 265 victimes étaient de sexe masculin (75%) et 24% des victimes étaient exclusivement des enfants, "seuls quelques cas" d'abus sexuels étaient liés à une pathologie psychologique, comme la pédophilie, a indiqué le professeur Norbert Leygraf de la section médico-légale de hôpital de Duisburg-Essen (ouest) qui a dirigé les travaux.

Selon le Pr Leygraf, qui a travaillé sur documents et témoignages, mais sans avoir rencontré les religieux soupçonnés, la pédophilie observée reflète le taux de prévalence de la société dans son ensemble. Il a souligné que les faits reprochés étaient "particulièrement hétérogènes", allant de la sortie à la piscine, aux contacts sexuels entre religieux, jusqu'à la manipulation des organes génitaux de mineurs, la possession et la consommation de documents pédopornographiques ou l'abus sexuel de personnes incapables de se défendre.

Près de 9 fois sur 10 (88%) les cas ont été recensés au sein de la paroisse, à l'école (9%), à l'internat (6%) ou encore au sein de la famille du religieux (5%). L'évêque de Trêves, Stephan Ackermann, chargé par la Conférence épiscopale, qui regroupe les 27 diocèses allemands, de faire la lumière sur la question, a salué ces premiers résultats dans un communiqué.
Il a dit y voir une "pierre importante à l'édifice" qui permettra de mener des stratégies de prévention ciblées visant à "soutenir et sécuriser plus efficacement la protection de l'enfance et de la jeunesse".

Les recherches ont été menées conjointement par trois structures de psychiatrie médico-légale allemandes, l'Institut de Duisburg-Essen, l'hôpital universitaire de Berlin et l'Université de Ulm. Le champ de recherche portait sur 78 certificats psychiatriques transmis par 21 diocèses. (source : Radio Vatican)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil