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du 19 au 23 décembre 2012 (semaine 51)
 

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23 décembre 2012 -
LES VOEUX DU PAPE AUX CARDINAUX DE LA CURIE


Le 21 décembre, recevant les voeux du Sacré Collège, de la Curie Romaine et des Autorités de l'Etat de la Cité du Vatican, Benoît XVI a souligné les grands thèmes actuels, qu'il entend soutenir et promouvoir : la famille, le dialogue, l'annonce.

Il fit rapidement état des événements qui ont marqué cette année : " de multiples situations tourmentées, de grandes questions et des défis, mais aussi par des signes d’espérance. " Ses voyages au Mexique et à Cuba, la grande Fête de la famille à Milan, sa visite au Liban avec la remise de l’Exhortation apostolique post-synodale, " qui maintenant devra constituer, dans la vie des Eglises et de la société au Moyen-Orient, une orientation sur les difficiles chemins de l’unité et de la paix" . Enfin, le dernier événement important que fut le Synode sur la nouvelle évangélisation qui a été en même temps "

Évoquant la crise qui, particulièrement dans le monde occidental, menace la famille jusque dans ses fondements, il fait remarquer que " les défis sont complexes. Il y a avant tout la question de la capacité de l’homme de se lier ou de son manque de liens.

... " Le refus du lien humain, qui se répand toujours plus à cause d’une compréhension erronée de la liberté et de l’auto-réalisation, comme aussi en raison de la fuite devant le support patient de la souffrance, signifie que l’homme demeure fermé sur lui-même et, en dernière analyse, conserve son propre moi pour lui-même, et ne le dépasse pas vraiment... Avec le refus de ce lien disparaissent aussi les figures fondamentales de l’existence humaine: Le père, la mère, l’enfant, qui des dimensions essentielles de l’expérience du fait d’être une personne humaine tombent.

Et, Benoît XVI n'hésite pas à citer à l'appui de sa pensée, " le Grand Rabbin de France Gilles Bernheim, qui dans un traité soigneusement documenté et profondément touchant, a montré que l’atteinte à l’authentique forme de la famille, constituée d’un père, d’une mère et d’un enfant, une atteinte à laquelle nous nous trouvons exposés aujourd’hui, est encore plus profonde.

" Je voudrais maintenant aborder un deuxième grand thème...la question du dialogue et de l’annonce.

" Parlons d’abord du dialogue. Pour l’Église de notre temps, je vois surtout trois domaines de dialogue dans lesquels elle doit être présente, dans la lutte pour la personne humaine et pour ce que signifie être une personne humaine: Le dialogue avec les États, le dialogue avec la société, qui inclut le dialogue avec les cultures et la science et, enfin, le dialogue avec les religions.

" Dans tous ces dialogues, l’Eglise parle à partir de la lumière que lui offre la foi. Toutefois, elle incarne en même temps la mémoire de l’humanité qui, depuis les origines et à travers les temps, est la mémoire des expériences et des souffrances de l’humanité.

... " La culture de l’humain, dont elle se fait la garante, est née et s’est développée à partir de la rencontre entre la révélation de Dieu et l’existence humaine. L’Eglise représente la mémoire de l’humain face à une civilisation de l’oubli, qui désormais connaît seulement elle-même et son propre critère de mesure. Mais, de même qu’une personne sans mémoire a perdu sa propre identité, de même une humanité sans mémoire perdrait sa propre identité.

... " Dans le dialogue avec l’État et avec la société, l’Eglise n’a certainement pas de solutions toute faites à chaque question. Avec les autres forces sociales, elle luttera en faveur des réponses qui correspondent le plus à la juste mesure de l’être humain. Elle doit défendre avec la plus grande clarté ce qu’elle a identifié comme valeurs fondamentales, constitutives et non négociables, de l’existence humaine. Elle doit faire tout son possible pour créer une conviction qui ensuite puisse se traduire en action politique.

" Le dialogue des religions est une condition nécessaire pour la paix dans le monde, et il est par conséquent un devoir pour les chrétiens comme aussi pour les autres communautés religieuses.

..." D'abord le dialogue ne vise pas la conversion, mais bien la compréhension réciproque. . En cela, il se distingue de l’évangélisation, de la mission.

..." Enfin, il est juste qu’il y ait aussi une brève annotation sur l’annonce, sur l’évangélisation... La parole de l’annonce devient efficace là où existe dans l’homme la disponibilité docile pour s’approcher de Dieu; là où l’homme est intérieurement en recherche et ainsi en marche vers le Seigneur."

Le pape détaille alors les trois stades de l’annonce : tout d’abord celle du kérygme, qui « tire sa force de la conviction intérieure de celui qui annonce » ; puis « l’écoute, la marche à la suite de Jésus », en un « mouvement de recherche » ; et puis, lorsque Jésus se retourne et demande « Que cherchez-vous ? », il invite les disciples à l’accompagner. (source : VIS)


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