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du 19 au 23 décembre 2012 (semaine 51)
 

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23 décembre 2012 -
BENOÎT XVI COMMENTE LES PROPOS DU GRAND RABBIN


Vendredi, dans son message de vœux à la Curie romaine, Benoît XVI a repris la réflexion du grand rabbin de France, Gilles Bernheim, pour étayer l’opposition de l’Église à la théorie du genre.

Le style même de ce message en trois parties manifeste qu'il fut écrit de la propre main du pape. Il a donné à son traditionnel message de vœux la teneur d’une « mini-encyclique », bien loin du scandale des « Vatileaks », tout comme il l’avait fait, sept jours plus tôt, pour son Message à l’occasion de la Journée mondiale de la Paix.

De ces trois parties, la première est consacrée à la réfutation de la théorie du genre, et Benoît XVI cite ses sources, appuyées sur les arguments développés par le grand rabbin de France, dans le document que Gilles Bernheim a consacré au "Mariage homosexuel : ce que l'on oublie de dire".

La réflexion de Gilles Bernheim avait été citée au Vatican une première fois par le porte-parole du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi, dans son éditorial pour le Centre de télévision du Vatican.

Le grand rabbin de France Gilles Bernheim, avait ainsi rédigé une réflexion de 25 pages adressée le 23 octobre au président français, François Hollande, au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, aux ministres, aux parlementaires et aux instances concernées, pour expliquer pourquoi à ses yeux ce projet de loi n’est pas bon pour la société française.

Loin de s’en tenir à réitérer, de façon simplement confessionnelle, le refus du mariage homosexuel, c’est sur le plan de l’anthropologie fondamentale que Benoît XVI, comme le Grand rabbin, a choisi d’aborder le thème de la famille et pour cela, il lui devient proche.

Et Benoît XVI de dire : "Le Grand Rabbin de France, Gilles Bernheim, dans un traité soigneusement documenté et profondément touchant, a montré que l’atteinte à l’authentique forme de la famille, constituée d’un père, d’une mère et d’un enfant – une atteinte à laquelle nous nous trouvons exposés aujourd’hui – parvient à une dimension encore plus profonde.

Et Benoît XVI poursuit : " Si jusqu’ici nous avons vu comme cause de la crise de la famille un malentendu sur l’essence de la liberté humaine, il devient clair maintenant qu’ici est en jeu la vision de l’être même, de ce que signifie en réalité le fait d’être une personne humaine."

Aux yeux du pape, c’est la « capacité de l’homme de se lier » qui est aujourd’hui atteinte, au profit d’un « être humain qui devient lui-même en demeurant autonome et en entrant en contact avec l’autre uniquement par des relations qu’il peut interrompre à tout moment ». Si telle est désormais la vérité, les conséquences sont lourdes : « L’homme conserve son propre « soi » pour lui-même et ne le dépasse pas vraiment. » Alors que « c’est dans le don que l’être humain se réalise lui-même ».

S’appuyant sur les propos du rabbin Bernheim, Benoît XVI dénonce donc « la profonde fausseté » de la théorie du genre, et surtout de « la révolution anthropologique qui y est sous-jacente ».

" L'expérience de la différence sexuelle devient ainsi le modèle de toute expérience de la transcendance qui désigne une relation indissoluble avec une réalité absolument inaccesible." (Gilles Bernheim)

"Il appartient à l’essence de la créature humaine d’avoir été créée par Dieu comme homme et comme femme. Cette dualité est essentielle pour le fait d’être une personne humaine, telle que Dieu l’a donnée."(Benoît XVI) (source : AP)


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